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Poignée de contes perdus

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Poignée de contes perdus  Empty Poignée de contes perdus

Message par ethgri wyrda Sam 23 Sep - 12:08

Bonjour à tous,

En reprenant l'écriture du récit Le Retour l'année dernière, j'ai décidé de passer à la trappe certaines idées. J'ouvre donc ce sujet pour écrire les quelques textes qui n'ont pas voulu partir définitivement.

Voici donc le premier :


Discussions d'un danseur et d'un rôdeur des bois sauvages



L’heure est bien animée sur la place extérieure où se déploient les tables de l’une des auberges de Tal Drost. Les premiers clients sont partis, ou bien dans les rues, ou bien dans un sommeil qui les laissera le matin entre le marteau de la gueule de bois et l’enclume d’une table de la même matière. Il reste encore quelques compagnies animées. La troupe assise sous le frêne central orbite autour d’un rôdeur vétéran qui, la hache posée sur le dossier de chaise, détaille une par une ses impressionnantes cicatrices devant un parterre admiratif. Un rire cristallin les interrompt à la table derrière eux, et un danseur de Loec interpelle le vétéran :

Le danseur :
Décidément jamais je ne pourrai comprendre
Cette fierté qu’ont certains spadassins et bretteurs
Pour les traits ramassés dans d’anciennes esclandres
Et qu’ils exhibent comme vous pour faire battre les cœurs

Le vétéran :
Paix, amusant danseur, je ne t’offense pas
Alors retiens ta langue pleine de moquerie
Reste donc constructif, et explique-moi pourquoi
Tu as pour mes blessures un aussi grand mépris

Le danseur :
je suis assez surpris que vous le demandiez
Trop peu à votre place conservent leur sang froid
Merci pour cette patience, c’est une rare qualité

Le vétéran :
J’essaye d’en avoir, mais n’en abusez pas.

Le danseur :
N’ayez crainte, je commence. J’apporte deux arguments :
L’artiste que je suis peux changer de visages
D’allure et d’apparence dès que l’envie m’en prend
Et une cicatrice serait comme une cage
Qui me maintiendrait dans une seule entité.

Le vétéran :
Intéressante idée, mais dont le corollaire
Est que celui que l’on appelle « le balafré »
Est par rapport aux autres ainsi authentifié.

Le danseur :
J’ai déjà rencontré bien gens qui portaient
La même blessure à l’œil, au bras ou à la joue

Le vétéran :
Mais chez le combattant marqué de mille traits
Tu ne trouveras pas deux fois le même tout.
Regarde-mes deux bras zébré pas les griffures
Il n’y pas les mêmes, ni ici ni ailleurs.
Je suis, par ça, unique. Et mieux : Si d’aventure
Je me fais usurper mon nom par un menteur
Tout public averti regardera sa peau
Pour y vérifier où sont les cicatrices
Tous ceux qui me connaissent confondront donc le sot
Par l’absence évidente des marques indicatrices

Le danseur :
Je pense que ton voleur n’est pas assez malin
Car comme tu nous l’as dit, tes traits te rendent uniques
Donc quand on pense à toi, la première chose qui vient
Ce sont évidemment tes balafres magnifiques
Si je voulais vraiment me déguiser en toi
Il me semble évidement que je les copierai.
Réduites à quelques marques, ne te semble-il pas
Que ton identité se vole avec tes traits ?

Le vétéran :
Celui qui, de lui-même, s’inflige de telles blessures
Et passe autant de temps et pour tenter d’être moi
M’honore de ses efforts, et d’ailleurs je suis sûr
Que nul ne ferait tant s’il ne m’imagine pas
Comme quelqu’un d’important.

Le danseur :
Peut-être, si tu le dis.

Le vétéran :
Tu avais mentionné un second argument ?

Le danseur :
Si fait. Mais celui-là ne me fait guères d’amis

Le vétéran :
Qu’importe, s’il nous semble un peu plus convaincant.

Le danseur :
Et bien il est étrange d’avoir une telle fierté
Pour ce qui est surtout la preuve inaliénable
Qu’on a manqué d’adresse ou bien d’habileté
En se laissant toucher par quelques coups notables.

Le vétéran :
Ha non : là tu insultes trop des braves guerriers !
Couturés de blessures, ils clament à tous les yeux
Qu’ils ont survécu à des combats acharnés
Ces marques sont la preuve qu’ils sont braves et glorieux !
A l’inverse ceux, comme toi, qui sont immaculés
A mes yeux n’ont jamais vécu le moindre combat !

Le danseur :
Ou alors ils ont su parer toutes les épées
Prévoir bottes et attaques, esquiver les coups bas.
Le bretteur que jamais personne n’a surpassé
Ne porte pas la moindre cicatrice sur la peau.

Le vétéran :
Ou alors c’est un lâche, toujours chez lui planqué
Ou bien de la bleusaille, un tout petit jeunot

Le danseur :
Celui qui voit comme ça sous-estime l’adversaire
Il baisse bien bas sa garde, et donne un avantage
Qui facilitera quand croisera le fer
Ce « jeunot » à garder lisse et beau son visage.

Le vétéran :
Si je te comprends bien, il vaudrait mieux cacher
La trace de ses exploits que les montrer sur soi ?

Le danseur :
Un vrai champion saura trouver mieux pour montrer
Qu’il est digne d’éloge que les traits sur ses bras.
Les tête des ennemis, leurs armes ou leurs bannières
Sont plus intimidants que des blessures de guerre.

Le vétéran :
Foutaise ! Regarde ici toutes ces preuves d’exploits
Ce long trait sur l’épaule date d’il y a quelques mois
Je l’ai récupéré à cause d’un minotaure
Dont j’ai tranché la tête après de rudes efforts.
Et cette estafilade qui traverse mon front
Me vient d’un long duel contre un hérault démon !

Le danseur :
Ça c’est toi qui le dit, mais quelle preuve nous donnes-tu ?
Ta parole ne convainc que lorsque tu es cru
Et tes marques peuvent venir d’à peu près n’importe où !
Ta front : c’est une porte qui t’a donné ce coup
Ton épaule c’est une chute faite d’un tabouret !

Le rôdeur respire un coup, et regarde le danseur avec un regard fatigué

Le vétéran :
J’imagine que tu sais ce que tu viens de faire.

Le danseur :
Mais depuis le début, bien sûr que je le sais.

Le vétéran :
Et bien puisqu’il le faut… Réglons vite cette affaire.

Les deux interlocuteurs se lèvent, le rôdeur avec lassitude, le danseur avec excitation. Les autres personnages reculent de quelques pas. Les deux combattants tirent leurs épées et se mettent en garde. Rideau.

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Message par ethgri wyrda Sam 23 Sep - 12:33

« - Oye, oye, Mesdames, Mesdemoiselles, Damoiseaux, Messieurs, pour la seconde fois devant vous, Finiarel d’Edur Edoc’sil va vous raconter la légende qui entoure ce lieu, et pour la première fois, des étrangers vont assister à ma représentation. Quelle joie pour un artiste que  d’avoir un nouveau public ! »

Le passage suivant ne peut être écrit, tant les danses des suivants de Loec sont étranges et échappent à toutes description : ils ne sont pas un seul personnage, mais une foule, les héros, les passants, et parfois, ils arrivent même à devenir en plus de tout cela le paysage du conte. Mais afin que vous fassiez une idée du récit, voici la Légende de la plaine Triste, telle qu’elle est écrite dans les livres d'Erisdar le tisseur de charmes :

À l’époque où les elfes établissaient des villes sur les côtes des terres de l’est, les dieux elfiques étaient avec eux, et se plaisaient à explorer à leur suite les mystères de ce monde. Les plus admiratifs étaient Isha, émerveillée que tant de créatures végétales et animales se soient rependues de part le monde, et Kurnous, qui se mit à traquer de moins en moins sur la Grande Île, et bien d’autres dieux suivirent encore.

Quand les premiers elfes entrèrent dans la forêt que l’on appelle Athel Loren, ils ne comprirent pas tout de suite à quel point les lieux étaient au dessus de leur perception, et nombreux furent ceux qui disparurent mystérieusement, sans jamais revoir le soleil. Mais parfois, la Forêt choisissait de laisser entrer quelques elfes, qui ressortaient sans savoir où s’était arrêté la réalité, et où avaient commencés le royaume onirique. Et souvent, ceux-là étaient suivis par une ou plusieurs divinités qui se sentaient elles aussi surpassées par tant de féerie. Et Athel Loren était certaine de pouvoir influencer tous leurs destins.

Un jour, une expédition partit de Tor Alessi avec pour but de s’enfoncer sous les frondaisons plus loin que quiconque avant eux. Le dieu Nethu, laissant la garde de la Dernière Porte à ses pégases noirs, prit la décision de les accompagner car lui aussi désirait en apprendre plus sur cette contrée sylvestre dont lui parlaient avec tant de lyrisme les morts qui en venaient. Dès les premiers jours de voyage, il prit l’apparence d’un jeune seigneur et se mêla à la foule de l’expédition. Très vite, sa vue à la divine acuité le distingua parmi les chasseurs et les guetteurs ; nul œil ne voit plus loin que celui du gardien des morts.

Après trois jours de traversée au travers des plaines herbeuses de la future Bretonnie, le regard de Nethu se posa sur une jeune elfe de l'expédition qui portait de l’avoine aux chevaux. Il ressentit alors quelque chose dans son cœur qu’il ne sut expliquer. Elle portait le nom de Fefae. Elle venait de par-delà l’Océan avec son frère Fefoer pour eux aussi connaître le royaume sylvestre. Chaque jour, elle s’asseyait sur un rocher, et sans arrêt du matin au soir elle tressait ses longs cheveux d’ocre, et tout ceux qui la voyaient étaient en admiration devant les gestes précis de ses doigts de fée.

Mais Nethu ne faisait pas que voire. Il se postait dès le matin à quelque distance du camp, et se mettait à fixer la jeune elfe, ses yeux suivaient chaque mouvement, chaque mèche, et il n’arrêtait sa contemplation que lorsqu’elle devait rejoindre le reste de la compagnie. Au bout de quelques jours de voyage, cette admiration devint une obsession, puis une passion dévorante ; et plus le temps passait, plus il trouvait insoutenable le moment où elle se dérobait à sa vue. Il se mit à haïr tout ceux qui déconcentraient Fefae, qui lui parlait, ou pire encore, qui se mettaient à la regarder eux aussi. Cette haine en lui était de celles qui aveuglent ; et il ne ressentit rien que de la colère quand la colonne de marche entra enfin dans l’ombre des arbres de Wythel, car désormais Fefoer se tenait continuellement auprès de sa sœur pour la protéger des choses des bois. Et il avait raison, car après à peine deux jours, trente elfes étaient déjà portés disparus.

Le dieu des veilleurs ne supporta pas longtemps cette situation, et durant la septième nuit qui suivit l’arrivée en Athel Loren, il enleva Fefae qui dormait, insouciante. Étrangement, la forêt sembla s’amuser de cette action, et un chemin s’offrit à Nethu, mais quand les gardes se lancèrent à sa poursuite, il n’y eut plus d’autre route que celle par laquelle ils étaient arrivés.

Quand elle ouvrit enfin les yeux, Fefae était allongée dans une immense clairière au milieu d’herbes hautes. Nethu était posé sur une branche, tel un corbeau, et il l’observait, ne quittant son perchoir que pour aller chercher de quoi nourrir sa prisonnière. Elle pleura pendant trois jours entiers, resta immobile pendant trois autres, et se mit ensuite à faire la seule chose qu’elle pouvait faire, seule dans cette plaine : elle se mit à tresser ses cheveux. Et Nethu se satisfaisait dans cette vision des mains de l’elfe qui tournoyaient au milieu de sa chevelure.

Cependant, Athel Loren se prit se pitié pour cette jeune créature, et elle guida vers elle les bêtes de la foret, pour la divertir et lui faire oublier un instant sa triste situation. Mais Nethu chassa les animaux de la clairière, car ils troublaient sa contemplation. Pourtant ils revinrent le lendemain, et le surlendemain, et chaque fois, Nethu les chassa, tous les jours pendant un an. Jusqu’au jour où la foret n’en put plus.

Loin de là, Fefoer errait depuis la disparition de sa sœur. Il avait quitté l’expédition dès qu’il avait appris la nouvelle, et avait cherché Fefae en vain pendant une année entière, et ses pas l’avaient conduit à l’opposé de sa sœur. Mais Athel Loren avait désormais besoin de lui, et une nuit ses rêves lui indiquèrent le chemin qui menait à la clairière où la jeune elfe était prisonnière. Il se réveilla en sursaut et courut sans halte pendant toute une nuit, et toute une journée ; et enfin, en arrivant à l'orée d'une clairière, il aperçut Fefae. Mais sa joie fut soudainement effacée quand il vit l’ombre du dieu que le soleil du soir projetait sur toute la plaine.

Fefoer était téméraire, mais pas stupide, et savait qu’il n’avait aucune chance de tuer Nethu. Mais son rêve lui avait dit de fabriquer un filet avec les hautes herbes de la clairière, et que rien ni personne ne pourrait s’en échapper. Alors quelques jours après, alors que le dieu était à la chasse, il alla voir sa sœur. Il fut effleuré par l’idée de l’enlever sur le champ, mais il savait que leur fuite ne servirait à rien tant que le dieu était libre de ses mouvements. Alors ils parlèrent longuement, et quand Nethu revint, ils s'étaient séparés, confiants dans leur plan. Chaque jour, Fefae arrachait un unique brin d’herbe et le tressait avec un seul de ses cheveux, puis quand le dieu allait chasser, elle donnait la corde ainsi filée à son frère qui fabriquait le filet à l’abri des regards. Mais la forêt les avait bien mis en garde de ne jamais arracher plus d’un brin d’herbe à la fois, pour ne pas éveiller l’attention du dieu-qui-voit-tout.

Cela se passa comme l’avait dicté la forêt, et pendant une autre année, Fefoer fabriqua le filet magique avec la corde que tressait discrètement Fefae.

Mais hélas, toute patience a ses limites, et une année, Athel Loren décida d’en finir. Car la forêt commençait à ne plus supporter la vue des petites créatures qu’elle envoyait vers Fefae, chassées de la clairière et traquées aux alentours sans contrepartie tant par le dieu que par Fefoer qui passait sa frustration de ne pas pouvoir agir sur les bêtes qu’il chassait à son tour. Un matin,  toutes les herbes de la clairière s’étaient liées deux à deux, et Fefae n’eut pas d’autre choix que de tirer du sol plusieurs plantes. Mais quand Nethu revint de sa chasse, il remarqua immédiatement que le vert uniforme de la plaine était devenu irrégulier à ses yeux et, inquiet, il se mit à en chercher la raison. Alors il vit que la jeune elfe cachait dans sa main les deux brins d'herbe, liés par une fine mèche. Aussitôt, il comprit tout ce qui se passait autour de lui, et il reprit sa lance en main pour traquer un tout autre gibier : Fefoer le chasseur devint ce jour là la proie. Quand le dieu se rua sur lui, il jeta le filet mais celui-ci ne fit que lui donner un cour répit, car le filet était inachevé.

Le garçon courrait vite, et les arbres s’écartaient sur son chemin, mais Nethu est un dieu, et aucun piège des frondaisons ne pouvait le ralentir. Alors Athel Loren se rendit compte qu’elle n’était pas toute puissante, même entre ses propres arbres. Le soir, le dernier cri de l’elfe retentit dans toute la forêt. Et Fefae, qui n’avait pas quitté la clairière, entendit, et se mit à pleurer.
Elle pleurait seule dans la plaine
Elle pleurait seule sous la bruine
Elle pleurait sous la pluie
Elle pleurait comme le ciel, pendant toute la nuit.

Le lendemain, les cerfs et les loups qui arrivèrent sur la plaine ne trouvèrent ni elfes, ni dieux. Le seul vestige de cette histoire était un grand lac d’eau pure, où aucun animal ne vient jamais boire, de crainte de souiller la mémoire de ce lieu.

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Message par ethgri wyrda Sam 23 Sep - 13:15

Le bâton de Erisdar

Le tisseur de charmes Erisdar possède un bâton de marche très étrange, même pour les standards d’Athel Loren. Autrefois, Erisdar a ramassé une longue branche de frêne sur un arbre au bord de son chemin. Après des semaines de loyaux services, le bois sec du bâton commençait à s’effriter entre ses mains. Le magicien lui lança alors nonchalamment un sortilège pour revivifier le bois mais, étourdi par un léger changement dans les vents de magie, l’enchantement lui échappa. Depuis ce bâton est toujours vif. Des feuilles poussent sans arrêt à son sommet, et des branches le rallongent presque à vue d’œil : Erisdar est souvent forcé de s’arrêter pour nettoyer son outil de marche de ses bourgeons et de ses repiquages avait qu’il ne devienne trop malaisé à manipuler. Le bas du bâton n’est pas en reste : sitôt qu’il touche le sol, des racines lui poussent et cherchent discrètement à s’enfoncer dans le sol. Que le magicien s’arrête trop longtemps lors de sa marche, ou bien qu’il ait l’imprudence de le laisser au sol pendant une sieste, alors au moment de repartir en chemin, et il devra perdre de longues minutes pour déraciner patiemment son bâton de marche, ce qu’il fera en jurant pis que nain.

Mais ne peut-il pas simplement laisser abandonner son bâton dans la nature ? abandonner ce pénible objet ? Par les dieux non ! Qui sait jusqu’où poussera ce bois enchanté ? s’arrêtera-t-il quand il sera devenu un arbre puissant ? Deviendra-t-il une forêt ? Couvrira-t-il le monde ? Erisdar préfère ne pas prendre le risque, d’autant qu’il s’est attaché à ce bâton de marche atypique.

Le seul moment où le bâton peut être laissé sans crainte est la nuit, où sa croissance est ralentie par l’obscurité et la fraicheur. De jour, il faut le laisser à l’étage des maisons, ou bien sur une dalle de pierre, où les racines mettront du temps avant d’atteindre la terre nourricière en dessous.

C’était le bâton de marche d’Erisdar le magicien

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Message par Iskandar Dim 24 Sep - 7:32

LE BÂTON ! LE BÂTON !

Outre la référence discrète à Astérix chez les helvètes, ma réaction est tout à fait honnête : j'étais déjà fan du bâton d'Erisdar lors de sa première apparition dans les contes du Datia Yawe (mon orthographe est bonne ?) de l'époque.

C'est tout à fait justice que publier ces quelques textes ! Athel Loren prend vie sous nos yeux et, l'espace de quelques paragraphes, nous nous y croyons pour de vrai, qu'il s'agisse de la rixe inévitable entre le rôdeur et le danseur, ou de la légende poignante des chemins croisés entre dieux, elfes et forêt mystique.

Encore une fois, très belle publication ! Ca me donnera envie de taper moi-même dans le lore d'Athel Loren, à l'occasion.
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Message par ethgri wyrda Dim 24 Sep - 9:28

Outre la référence discrète à Astérix chez les helvètes
Excellente référence ! Mr. Green

Merci pour ce beau compliment ! ça me fait très plaisir !

Ca me donnera envie de taper moi-même dans le lore d'Athel Loren, à l'occasion.
N'hésite pas ! Je serais très heureux de lire un tel écrit ! Very Happy

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