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Concours de réçit n°3 - Textes des candidats

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Concours de réçit n°3 - Textes des candidats Empty Concours de réçit n°3 - Textes des candidats

Message par Erazkiel Lun 29 Oct - 19:56

Je rappelle qu'une fois postés, les textes ne doivent plus être retouchés, relisez-vous donc bien avant de les mettre ici et soignez la mise en forme pour que la lecture soit des plus agréables.

Bonne chance aux candidats.


Dernière édition par Erazkiel le Ven 23 Juil - 12:45, édité 1 fois

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Message par Nannerl Ven 23 Nov - 21:17


Bisou à tous ,

je me suis lancée la première, voilà un poème sur l'écorce composé de 6 strophes.

bonne lecture....


L’armure végétale

Douce enveloppe charnelle fort singulière
Belle carapace défendant mon tendre cœur
Repoussant les pluies ruisselant sur mon être
Protégeant mon corps, jusqu'à ma dernière heure
------
Dansant sur ma tenue, aux rythmes des étés
Démarquant de sa belle apparence naturelle
Rugueuse ou lisse, tel des écailles façonnés
Embelli ma parue, pour devenir de plus belle
------
Accorde-moi l’impression de bien grandir
Pousse sans t’arrêter, poursuit ton beau dessin
Prolonge ainsi ton chemin, à plus en finir
Mais demeure à mes côtés, quelque soit la fin
------
Accompagne-moi dans ces années ensoleillées
Soit ma cuirasse, pour freiner le poids du temps
Deviens ma nuance, brune au reflets dorées
Que tous te contemplent, mon atout envoûtant
------
Incarne mon trésor le plus précieux
Devient mon mur végétal impénétrable
Renaissant tous les printemps, sous mes yeux
Dispersant le grand froid, de l’hiver implacable
------
Transmet ta beauté et élégance dans mes graines
Mes générations futures, adopteront les tiennes
Ainsi réuni, engendrant un végétal extraordinaire
Créant un dieu des forêts, une légende ancienne

Écrit le 03.11.2012
Nannerl.


espérant vous avez l'aimer....

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Message par Thoryl Jeu 29 Nov - 19:16

La Voix Des Bois


Il était déjà tard dans la nuit du duché de Breuillane, parcelle de terre sous la juridiction du Duc de Parravon, mais le château semblait toujours animé de festivités.
La salle du banquet résonnait des bruits épars, entre mastication de viande, rire gras et coupes qui s'entrechoquent. Le seigneur Charles de Breuillane, se leva de son siège,
Un magnifique trône taillé dans un arbre millénaire, l'écorce sculptant des motifs ésotériques qui semblaient s'animer avec un jeu d'ombres et de lumières.
Un astucieux montage voyait des torsades de l'ancien tronc se mêler en une sorte de dossier magnifiant celui qui s'y trouvait assis, en formant une sorte "d'aura ardente"
tel que l'on pouvait en voir sur les héros des tapisseries.

Le Seigneur Charles leva son verre afin de souligner la gloire de sa famille et son domaine et le courage de ses guerriers, après un bref discours au ton alcoolisé,
le seigneur perçu un instant la musique que jouait le barde commandé pour la soirée, ce dernier n'était qu'un saltimbanque errant qui
avait quémandé nourriture en échange de divertissements.
Il jouait de la lyre, et ses notes étaient mélancolique. Charles de Breuillane se tourna vers le ménestrel :
- "Pouilleux, ta musique est triste à en mourir, change de registre ou tu iras visiter mes geôles avant de servir d'en cas à mes dogues de chasse."
Le musicien ne dit mots, caché derrière sa capuche, il se leva et ajouta avec un fort accent, indiquant qu'il n'était pas de la région :
- "Milles excuses Monseigneur... "Triste à en mourir", il est vrai, mais je me devais de composer une complainte, pour les meurtres que vous avez établi voila quelques lunes...
Vous avez raison le registre doit changer... Et il sera plus violent, car ma Mère réclame votre tête!"
A ces mots, l'étranger se saisi de sa lyre par sa base et activa un mécanisme qui fit s'ouvrir en deux parties pour former un petit arc fort singulier.
D'un geste fluide et rapide, le barde découvrit une cache ou se trouvait dissimulé un carquois et quelques flèches.
Charles écarquilla les yeux a la vue de l'arme et à l'insulte subit :
- "Pauvre fou! Comment oses tu me faire affront en ma demeure? Gardes emparez vous de lui!"
Le mystérieux individu avait eu tout le loisir de compter le nombres d'ennemis dénombrant la pièce, entre les gardes aux portes et les nobliaux attablés au banquet,
il savait qu'il n'aurait pas assez de munitions et avait préparé le coup des jours auparavant...

Alors qu'il s'était rendus sur le lieux que Charles et ses hommes avaient dénaturé, il avait vu les arbres sectionnés, il avait entendu leur détresse et leur souffrance et Athel Loren
avait murmuré sa vengeance...
Il avait donc pactisé avec les dryades qui lui avaient promis assistance lorsque la confrontation aurait sonné.
Pour se faire, elles lui avait donné un petit sachet contenant une pomme de pin, ayant appartenu à l'arbre millénaire, et sans indications supplémentaire s'étaient retirées...
Le Seigneur de Breuillane, lui, était un homme fier qui se moquait des interdits et dans un geste de défi avait clamé que son siège serait fait de "bois des Fées" afin de montrer à
tous que rien ne pouvait faire trembler Charles De Breuillane, Il voulait afficher sa bravoure et son courage et remettre à leur place des hommes superstitieux comme Jean De Duffort,
son grand rival rattaché au duché de Quenelle.

L'étranger, se saisit de la pomme de pin et la jeta au sol en direction des gardes qui commençaient à fondre sur lui,
La magie d'Athel Loren fit office et dans un nuage de fumée qui suivit l'éclair aveuglant, des esprits des bois se matérialisèrent via l’artéfact biologique avant d'engager le combat contre les bretonniens
Le musicien elfique lui, commençait sont oeuvre de mort et tira plusieurs flèches en direction des assaillants, leur faisant mordre la poussières.
La surprise de l'attaque et l'apparition des créatures des bois était plus que certains ne pouvaient en supporter.
Devant ce massacre, Charles s'était réfugié derrière son trône en "Bois des fées" et tirait son épée au clair afin de prendre part au combat, mais sans protection l'archer était un sérieux problème.

Le tireur remarqua que la cible de sa vengeance se terrait derrière le trône, il adressa alors un prière et tandis la main dans sa direction.
La magie d'Athel Loren lui prêta assistance une nouvelle fois et le "Trône en Bois" sembla s'animer
Derrière le dossier Charles regarda avec stupeur et effroi le spectacle qui se déroulait sous ses yeux.
Face à lui, en plein milieu du dossier de son propre trône, un visage apparut dans l'écorce du bois, un visage plein de rancoeur à l'égard de son meurtrier,
Ce visage hurla à l'encontre du Seigneur de Breuillane, qui laissa choir son arme pour ramper en tremblant à l'opposé de l'avatar d'écorce.
le trône des Fées se changea rapidement en créature vaguement humanoïde et se contorsionna pour agripper Charles, pétri par la peur et le souleva au dessus de la mêlée prêt à lui rompre les os.

L'archer elfique qui avait assisté à la scène pris calmement le temps de viser et décocha un trait qui vint mettre un terme aux souffrances de Charles.
Un sourire de satisfaction se dessina sur son visage à demi camouflé.
- "Vengeance accompli ma mère!"
A ces mots l'elfe disparut laissant les esprits finir le carnage dans la salle de réception.
L'offense avait été vengé mais tant d'autres restaient encore à réparer, tel était la quête de la Voix des Bois, le mystérieux bourreau du Clan Talu et exécuteur d'Athel Loren...
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Message par Ilandir Jeu 29 Nov - 23:07

Mauvais présage


Serwinyë contemplait l’étoile qui filait à travers le firmament. Il filtrait au travers des feuilles un mince halo lumineux qui se reflétait sur l’écorce des arbres lui donnant un aspect pierreux rendant la forêt comme pétrifiée.
Cela faisait une semaine que cette comète avait été repérée dans le ciel d’Athel Loren ; elle était maintenant assez proche pour observer la lueur verdâtre qui en émanait. Les tisseurs spécialisés dans l’observation des astres avaient prédit qu’elle finirait sa course tout juste aux abords de la forêt.
La branche sur laquelle se tenait Serwinyë se mis à bouger. « Mauvais présage » chanta une voix caverneuse dans sa tête. Les prise de parole des hommes arbre avaient toujours quelque chose de déroutant lorsqu’on ne s’y attendait pas et malgré le fait que Serwinyë connut celui-ci depuis plusieurs siècles il était toujours surpris lorsque son ami parlait. Le mage descendit de son arbre et considéra le puissant arbre qui s’était installé dans la clairière sans bruit.

Caëlann était un homme arbre massif mesurant au moins trois toises. Son feuillage épart laissait entrevoir deux cavités d’où crépitai une lumière bleue pâle surnaturelle, seule signe différenciant l’esprit de l’arbre. Immobile on aurait pu prendre l’Ancien pour un vieux chêne noueux. Une couche d’écorce épaisse d’un bon pied enveloppait Caëlann. Fissurée et craquelée en de multiples endroits elle lui donnait un air incroyablement ancien.
Caëlann et Serwinyë s’étaient rencontrés il y a plusieurs centaines d’années lors du réveil millénaire de l’homme arbre. C’était Serwinyë qui lui avait expliqué les évènements qui s’étaient déroulés pendant son sommeil. Caëlann avait apprécié les elfes assez rapidement selon les critères des esprits de la forêt, en particulier le tisseur, et une centaine d’années plus tard, ils étaient devenus aussi proche qu’un elfe et un esprit le pouvait.

« J’entends une dissonance dans le chant éternel de la forêt », continua Caëlann. Il s’approcha de Serwinyë et tendit une ramure jusqu’à lui. Alors Serwinyë se sentit croitre alors que le pouvoir affluait ; il était entouré d’écorce et de branches et ressentait le lien qui liait ce qui pousse à la forêt. Soudain un chant mélodieux et immensément puissant se fit entendre. Il fut totalement submergé par la magie séculaire d’Athel Loren. Une musique complexe composée de notes normalement inaudibles et de multiples voix entremêlées s’offrait à lui. Pourtant dans cette mélodie si parfaite perçait un cri infime, minuscule et lointain mais qui malgré tout menaçait de détruire l’harmonie. La colère s’empara alors de lui, la haine même. Mais avant qu’il déchaine le pouvoir qui était désormais sien la musique s’altéra subitement, se vrillant, et son esprit fut réintégré son corps si soudainement qu’il en tomba à terre et eu le souffle coupé.
« Voilà une partie de ce qu’entendent les premiers enfants de la forêt. Ne prends pas cette menace à la légère. »
L’elfe se rembrunit ; son ami avait toujours tendance à devenir ombrageux à l’approche de l’hiver.

Serwinyë fut brutalement réveillé par un grand bruit suivi d’un sentiment horrible ; il sentait la magie de la forêt se tordre et chercher désespérément à contenir une force inconnue.
La haine. Ce mot s’imposait à son esprit avec un réalisme effroyable. Il descendit de l’arbre dans lequel il était pour s’engouffrer dans les bois ; guidé par sa magie.
Les branches qui d’ordinaire se pliaient à son approche semblaient folles, griffant et fouettant en tous sens.
Il arriva soudain dans une clairière. Il vit tout autour de ce qui semblait être un énorme bloc de pierre fumant dont émanait une légère brume lumineuse, les corps brisés de plusieurs dryades. Il aperçut alors la cause de ce drame : un grand homme-arbre parcourait la clairière détruisant les restes d’un sanctuaire elfe dédié à un esprit. Des racines dansaient autour de lui mais ces racines étaient noires et striées de veines vertes. Il fut parcouru d’un frisson d’effroi tandis que l’homme arbre se retournait. Son écorce devenue noir d’ébène s’était fissurée à plusieurs endroits d’où étaient visible de petits éclats verts de malepierre. De cette peau éclatée s’écoulait une sève obscure et le regard de l’esprit ancestral n’exprimait que folie et haine. Ce regard d’ordinaire entouré d’un halo lumineux bleu ne ressemblait désormais plus qu’à un puits de noirceur dans lequel dansaient des flammes verdâtres.
Serwinyë reconnut alors l’autel. C’était celui que les elfes avaient érigé en l’honneur de Caëlann, au milieu de sa clairière sacrée. L’elfe sentit son cœur éclater quand il reconnut son ami.

Alors l’homme arbre corrompu avança pesamment. Ce faisant, des pans entiers d’écorce s’effritaient et tombaient à terre laissant apparaitre les mêmes stries que les racines sur l’écorce nouvelle de l’arbre. Celles-ci furent parcourues d’un spasme et plongèrent sous terre d’où elles jaillirent devant le mage. Serwinyë sauta de côté pour les éviter mais une des racines frappa son épaule et l’envoya rouler quelques mètres plus loin. En se relevant il murmura par réflexe un sort de protection, sentant les racines revenir à la charge. La collision du bouclier magique et les racines provoqua une puissante détonation. Le tisseur fut expulsé contre le tronc d’un arbre, sonné. Reprenant ses esprits il n’eut que le temps d’apercevoir l’immense branche noire qui le frappa violemment et le projeta dans les airs et, tandis que l’homme arbre chargeait à nouveau pour asséner le coup final, Serwinyë vit le monstre stoppé en plein élan par un mur magique. Des éclairs verts crépitèrent alors que le mur se ridait sous l’effet des deux magies antagonistes.

Une dizaine de tisseur apparurent, bâtons et sceptres braqué en direction de l’homme arbre. Alors celui-ci voulut s’opposer aux nouveaux venus mais le piège magique s’était refermé, l’immobilisant. Les tisseurs les plus confirmé entonnèrent un chant de bannissement, faisant appel à toute leur magie et au langage de la forêt. Ce chant impérieux s’éleva puissamment et sembla transpercer l’homme arbre. Les racines éclatèrent en une lumière intense. La météorite au milieu de la clairière se mis à briller et à fumer de plus en plus jusqu’à ce que toute la magie corruptrice en soit chassée.

A ce moment, Serwinyë aperçut une brume bleue s’échapper du tronc de la créature et venir se lové contre lui. L’esprit de Caëlann l’enveloppait.
Sa voix sifflota légèrement dans la tête de Serwinyë.
«Au revoir mon ami.»



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Message par Ad odium Sam 1 Déc - 20:44

L'écorce enchantée.

Profitant des faveurs de la nuit, celle que l'on nommait pénombre progressait dans la clairière des blancs murmures à l’insu d’une horde d'orcs sanguinaires. L’éclaireuse était investie d’une mission cruciale pour changer le cours d'une bataille désespérée : rapporter un bout d’écorce enchanté que son clan protégeait depuis des décennies, au palais de la reine Ariel.

Ce bout d’écorce rutilant ne payait pas de mine aux yeux de la jeune elfe. Seul son écrin en métal stellaire lui offrait quelques importances. Ombre parmi les ombres, la rôdeuse ne faisait qu'un avec la forêt.

Le froid hivernal lui glaçait l’échine, traversant son pourpoint de cuir noir comme une lame affutée, mais sa haine était une puissante armure qui réchauffait son corps et lui permettait d’aller de l’avant. Sa situation était difficile. Où qu'elle aille, elle se trouvait toujours entourée d'une marée verte de brutes assoiffés de sang. Combien de fois avait-elle dû s'arrêter, se fondre dans le paysage pour ne pas être repérée par une bataillon de peaux vertes sanguinaire ?

Les patrouilles d’orcs s’intensifiaient tandis que la nuit laissait place au petit jour, sans que son rythme ne ralentisse ni que sa discrétion ne soit rompue. Comment avaient-ils pu profaner ainsi la forêt ? Quelle magie impie était à l’œuvre ? Elle l’ignorait, mais une chose était sûre : elle était leur proie. Pour celle qui était le fer de lance d'Athel loren depuis des lustres, frappant et disparaissant aussi vite que ses flèches noires, cette posture inconfortable était des plus haïssables.

Soudain, un reniflement brusque l’avertit qu’elle était repérée. Le squigg n’eût pas le loisir de prévenir son maître, il s’effondrait déjà, vaincu par une unique flèche silencieuse en travers de la gorge. Il n’était pas temps de tergiverser, il fallait qu'elle poursuive sa route avant que l’alerte ne soit donnée. Quitte à prendre des risques. Le maître de la bête allait bientôt se rendre compte de la disparition de son protégé.

Parvenue à un bosquet relativement sûr, l’aventure prenait une bien meilleure tournure pensa t-elle. Malheureusement le destin en décida autrement. Un grognement d’alerte donna vie à des légions entières de peaux vertes. Le cadavre avait dû être retrouvé plus tôt que prévu. Un nombre indécent de créatures aussi viles les unes que les autres s’agglutinèrent autour de la position de Pénombre, comme des vautours autours d'une carcasse. Même si ils ne pouvaient la voir pour l'instant, il n'était qu'une question de secondes avant qu'un odorat trop fin ou une malchance trop grande ne la fasse repérer. L’heure était à trouver le moyen de forcer le blocus imposé par les patrouilles alertées.

Après une analyse rapide de la situation, Pénombre aperçut un point d’accès plus sûr sur le flanc ouest d’une saillie rocheuse. Une telle faille ne pouvait rester inexploitée et elle s’y engouffra prestement.

A sa plus grande surprise un piège bien tissé se referma sur elle. La réalité sembla s'effondrer révélant une véritable petite armée semblant sortir d'un sombre cauchemar. Un imposant shaman apparut à sa tête, brandissant un menaçant bourdon d’os crépitant d’une énergie malsaine. Se pouvait-il qu’un stupide shaman orc l’ait bernée pour mieux s’emparer de l’écorce ? Pénombre se maudit en se mordant au sang le coin de sa lèvre. Plus aucune échappatoire possible, elle était encerclée. Un combat mortel venait de s’engager. Elle vendrait chèrement sa peau.

Tandis qu’une grêle mortelle de flèches s’abattait sur les orcs en armure, le sombre mage se nimba d’une sinistre lueur opalescente. Alors que ses hommes rendaient gorge, une barrière ténébreuse déviait la course des flèches qui le prenait pour cible. Se gargarisant de sa propre puissance, le seigneur maudit éclata d'un rire sardonique. L'elfe aux abois sauta sur l’opportunité pour tenter une percée. Quand bien même il ne subsistait plus de la moitié des orcs, ses chances de fuite étaient bien maigres. Refusant d'abandonner, elle se rattacha à l'espoir comme un avare à son or et courut. Leste comme une brise, l’elfe esquivait les coups de hache puissants, jouant à un jeu mortel avec les orcs enragés. Ses espoirs de victoire grandissaient tandis que les cadavres d‘orcs s’empilaient. Galvanisée par l'envie de mener à bien sa mission, elle parvint à ignorer la douleur lancinante qui la tiraillait. C’est à ce moment qu’une vague de souffrance la submergea.

De plein fouet, elle reçut un éclair d’énergie verte et grimaça de douleur. Un goût métallique dans la bouche, elle se retourna et attaqua son assaillant en tirant à répétition. Mais tous ses tirs ricochaient en faisant vibrer l'air d'ondes sombres. Par contre, les éclairs lancés par son mortel ennemie ne loupaient jamais leur cible, comme attirés, ils faisaient mouche à chaque fois malgré les tentatives désespérées d'esquives. Les quelques guerriers survivants s'étaient écartés de leur chef et observaient le combat en évitant de ne pas se retrouver dans un feu croisé.

Des volutes sombres émanant du maudit seigneur s’intensifièrent subitement, réchauffant l’air glacial, le rendant même suffocant.
Pénombre savait qu’elle ne pourrait rien contre cet ultime assaut et qu’il lui fallait changer de tactique de combat.

Lâchant à contrecœur on arc d’ébène, compagnon de longue date, elle tira ses dagues fixées aux chevilles faisant fi de la douleur physique et psychique puis se rua sur le shaman surpris. Sa vélocité surhumaine lui permit d'arriver en un instant, un sourire sanglant aux lèvres, face à son bourreau pris au dépourvu.
Elle exécuta une danse mortelle issue de sa propre formation. L’orc eut à peine le temps d’écarquiller les yeux d’horreur et de libérer son funeste sort. Alors que la tête du shaman était projetée au loin, le tuant instantanément, Pénombre sentit sa poitrine être transpercée et se retrouva sur le sol les yeux grands ouverts. Alors qu'elle sentait son dernier souffle la quitter, la main ensanglantée crispée sur l'écorce, les images de sa vie défilèrent en un instant pour s'arrêter sur la mission qu'elle ne pourrait jamais accomplir. Elle vit l'honneur perdu de son clan, affront qu'elle ne pourrait jamais laver, elle vit sa patrie s'envoler dans les flammes. Elle se maudit ainsi que ses ennemis. C'est sur ces dernières pensées funèbres que sa flamme de vie s’éteignit à jamais.

Alors qu'un nombre toujours grandissant d'envahisseurs s'approchait de son cadavre, l’écorce mélangée au sang et à ses larmes fusionnèrent dans un craquement inquiétant. Se nourrissant des sentiments de la jeune fille et de son cadavre, l'écorce avait pris vie. Subitement, des centaines de filaments émergèrent de l'étrange mélange et s'enracinèrent dans le sol sacré d'Athel Loren. Comme pour signaler une importante nouvelle, le sol et l'air se mirent à vrombir à des miles à la ronde.

D'énormes racines se mirent à sortir du sol transperçant tous ennemies aux alentours, puis s'enroulèrent et s’enchevêtrèrent pour prendre la forme d'une coque épineuse géante inaccessible. Seulement quelques secondes s'écoulèrent avant qu'une énorme fissure fasse irruption dans l'édifice de bois, accompagnée qu'un craquement sourd.

Une forme vaguement humanoïde émergea de la structure organique. Pétrie de pouvoir, de loyauté et de haine, un vénérable à la faramineuse puissance et mu par la vengeance, venait de voir le jour. Il ne savait pas qui il était et pourquoi il était là, il ne savait qu'une seule chose, il avait une mission à accomplir.
D'un pas lourd qui laissait des traces de végétation, il se dirigea vers la demeure d'Ariel et malheur à ceux qui tenteraient de l'en détourner. La terreur végétale ne connaissait aucune pitié.
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