Les derniers Laith Caydath

Hello à tous ! J'avais pas posté un écrit ici depuis...Boudiou ! Très longtemps (environ 2-3 ans).
Ces derniers temps j'avais envie de me remettre à écrire un petit récit, et après un problème que je tairai sur un autre récit qui m'a un peu dégoûté, je me suis dit autant écrire sur les Elfes sylvain (d'autant que je participe plus trop ici ces derniers temps...).

Donc voila, un petit récit sans prétention, bonne lecture (pour ceux qui liront hé hé).


Les derniers Laith Caydath


La semi pénombre de la clairière mettait Larhain un peu mal à l'aise. Lui était plutôt habitué aux cascades des larmes d'Isha, ou encore à l'étang de cristal. En fait Larhain était un cas plutôt inhabituel pour un Sylvestre puisque la compagnie des arbres et autres sylves ne lui plaisait guère, il était en revanche fasciné par l'eau.
L'eau. Le scintillement des couleurs, le chatoiement de la lumière, les reflets déformés aux milles aspects, l'aspect fuyant, et bien encore d'autres raisons qui faisaient que ce liquide ô combien commun lui donnait une agréable sensation, et ce depuis ses jeunes années. Pour une raison qu'il ne s'expliquait pas lui même, il ne pouvait passer plus de quelques jours loin d'un point d'eau ou d'une cascade. Même si son corps n'y était pour rien, Larhain sentait que c'était d'avantage son esprit qui demandait à être proche d'une source. Jamais il n'avait compris pourquoi, et probablement jamais il ne saurai à quel fin.
Cette fascination presque maladive avait toutefois eut une conséquence inattendue. Bien des années auparavant, alors qu'il dansait au rythme d'une cascade, s'inspirant de l'eau qui s'écoulait le long de la roche le surplombant, et sautillant en suivant le grondement de la puissance aqueuse, sa prestation avait retenue le regard d'un passant, alors qu'il se croyait seul à la cascade. Larhain avait alors ce jour là dansé pendant presque la journée entière, sans se rendre compte d'une présence qui l'observait. Et c'est lorsqu'enfin il s'arrêta, que le jeune Elfe Sylvestre vit le spectateur.
Il s'agissait d'un Elfe d'âge moyen, au port modeste mais tout en conservant une étrange prestance. Ses yeux d'un bleus profonds firent penser à Larhain pendant une fraction de seconde au fond d'un étang, avant que le spectateur ne parle et ne le tire de sa rêverie.
« Quel est ton nom jeune danseur ? »
Sa voix était étonnamment douce et relaxante, mais elle avait également un ton légèrement enfantin, voir gentiment moqueur, qui tranchait avec la prestance du personnage.
« Larhain, monseigneur. »
L'inconnu eut un léger rire qui rappela au jeune Elfe comme un rire d'enfant.
« Tu est bien la première personne à m'appeler comme cela mon frère de Sylve. Ais-je vraiment l'apparence d'un seigneur ? »
Larhain remarqua alors qu'il ne s'était même pas attardé aux vêtement de ce singulier personnage, mais qu'il était resté figé au visage. Il était vrai que son accoutrement n'avait rien de seigneurial, il était même au contraire très éloigné de l'idée d'un prince ou quelconque noble. L'unique pièce de tissus était le bas en satin couleur crème. Le personnage était pieds nus, ses bras et son torse était recouvert de feuilles tressées et minces cordes qui épousaient parfaitement les formes de son torse et de ses bras. Pourtant, un fourreau pendait au milieu de ce singulier accoutrement, il devait valoir à lui seul une petite fortune, et la lame Elfique à l'intérieur devait valoir autant, sinon plus. Enfin, le spectateur s'appuyait sur une lance couleur charbon, dont la pointe était en revanche une belle lame claire, parsemée de touches d'or et de runes finement détaillées.
Si son apparence était pour le moins étrange, Larhain n'est dit pas un mot.
« Qui êtes vous dans ce cas ? »
L'inconnu se leva et se rapprocha doucement vers lui. Le jeune Elfe fut frappé par sa grâce et sa façon de se déplacer, comme s'il flottait à quelques pouces du sol.
« Sait-tu ce qu'est le clan des Layth Caidath ? »

Près de deux siècles s'étaient écoulés alors, et fréquemment Larhain y repensait. Par la suite, l'étrange Elfe lui avait expliqué alors pourquoi il avait attiré son attention ce jour là. La danse. Les mouvements du jeune Elfes avaient été rythmés par l'eau et ses ondulation. Or, Yeatan comme c'était son nom, avait expliqué que son clan recherchait des talents tel que lui. Son clan était celui des Layth Caidath, un clan similaire à celui des Caidath, mais motivé par un élément sensiblement différent. Là où le clan Caidath mêlait adroitement la danse, le chant, la poésie et l'art guerrier, celui des Layth Caidath diffèrerait par un élément clé. Chaque danseur avait une motivation propre à sa danse, et chacun des pas et actions du danseur devait être générée par son propre élément.
Ainsi, Larhain avait pour élément l'eau. Et au cours des décennies qui s'étaient écoulées depuis, il avait appris à danser l'art de la guerre en y mêlant adroitement les mouvements aqueux. Tourbillons, casacades, torrents, étangs, tout cela avait un nouveau sens désormais pour lui. Chacun de ses mouvements d'épées, de ses pas, de ses sauts étaient étroitement liés à l'eau. Bien que lui même avait du mal à l'expliquer, il ordonnait son corps de façon désormais inconsciente, tel le torrent qui se déverse sans raison. Il était regardé avec suspicion et respect désormais par les Elfes habitants les palais et autres demeures dans la grande Athel Loren, mais cela lui importait peu. Tant qu'il conservait humblement ses frasques, ses deux lames jumelles et que l'eau l'entourait, le reste était sans importance. Seul restait sa compréhension et son harmonie avec l'eau.

Et pour l'heure, l'eau lui manquait. Même si le moment était grave, il aurait volontiers laisser ici ses compagnons et serait repartit aux lacs miroitants d'Ithorien. Mais son devoir était de rester dans cette clairière, et d'assister à cet échange de paroles, car lui aussi avait son rôle à jouer.
Tous les membres du clan Layth Caidath étaient là. Au petit nombre de huit, car le clan était désormais presque éteint, Larhain les connaissaient tous presque par cœur.
A sa gauche se tenait Yeatan, toujours enjoué. Mais quoi de plus normal pour quelqu'un dont la motivation était le rire ? Le rire malicieux, l'éclatant, le haineux, le triste... Autant de variantes pour lesquels il se faisait une joix de les exprimer. Accompagné comme toujours de sa superbe épée et de sa somptueuse lance.
A côté de son ancien maître était Cynith, qui prônait le feu. D'un tempérament rapide à s'emporter, il était parfois chaleureux, et parfois agressif, mais toujours sérieux et les sens en éveil. Sa lourde lame à deux mains était attachée dans son dos, la main toujours proche du manche.
A droite, la sombre Veatlinn avait le regard vide. Celle qui s'associait à la tristesse parlait toujours d'une voix lente et monotone. Elle était toujours mélancolique et il arrivait parfois qu'elle se mette à pleurer sans raison apparante. Une beauté froide, mais emplie néanmoins d'une étrange bonté. A l'inverse des autres membres du clan elle possédait des habits de riche provenance, d'un bleu si sombre qui se rapprochait d'avantage du noir, et en lambeaux par endroits. Seuls sa longue lance paraissait bien entretenue.
A ses côtés se tenait fièrement Agraeth, qui lui avait trouvé sa voix dans la perfection dans les couleurs. D'ailleurs son apparence le rappelait à tous. Sa tunique était constituée de centaines de plumes d'oiseaux colorées de toutes les teintes possibles et imaginables. De magnifiques perles et pièces de tissus parsemaient ses bras au milieu de bandelettes de soies elles aussi bariolées. Malgré tout il persistait jour après jour à trouver de nouvelles teintes. Ses deux haches de guerres, malgré un aspect austère, étaient rehaussées de peintures sans doute réalisées par des baies et autres fruits colorés.
Enfin pour cloturer ce cercle, les trois derniers Elfes se tenaient presque en face de Larhain. Il les connaissaient un peu moins bien que ses autres compagnons.
La première était Haetel, de la jalousie qui dévisageait toujours les autres d'un ton condescendant. Le second Mirlanth de la lumière, qui arborait tout un tas de sphères colorés et de vêtements reflétant les moindres reflets du soleil par des paillettes et tissus colorés. Enfin, le troisième, personne ne connaissait son nom, car celui-ci prônait le silence et la discrétion. Habillé de vêtements très sombre, on ne distinguait guère son visage, caché par un capuchon.

Mirlanth prit la parole.
« Mes chers compagnons, c'est un jour sombre qui nous fait nous réunir en ce jour. »
Il prit un petit temps de pause, avant de regarder un à un les Elfes présent à ses côtés.
« Il y a environ trois nuits de cela, un messager de la demeure d'Anaereth est venus me délivrer un message. Il a été écrit par le seigneur Anaereth en personne. »
Haetel s'avança d'un pas vers lui.
« Pourquoi est-ce toi qui a été choisit ? As tu des liens privilégiés avec lui ? »
Mirlanth soutint son regard, le visage sans une once d'étonnement ou de colère.
« Pas vraiment. Aucun de nous n'est en très bon terme avec les autres demeures je vous le rappel. »
A ces mots la triste Veatlinn versa une larme. Mirlanth continua.
« Je ne vous citerai pas le message en détail, juste les faits. Je pense que tout le monde ici connaît le chêne des âges, où se tient notre reine Ariel. »
« Ho oui ! »
Agraeth passa sa main sur une écorce vert vif, qu'il avait ajouté à sa ceinture.
Larhain fut interloqué de ce geste. Si le bout d'écorce que son compagnon portait à son ceinturon provenait bien du chêne des âges, alors il avait là commis une faute grave, car personne n'était sensé pouvoir toucher cet arbre divin, et encore moins en arracher un bout d'écorce.

Mirlanth poursuivit.
« Et bien, sachez que ce moment même une horde importante d'hommes bêtes sont en train de se rassembler au sommet des montagnes de l'Est, non loin des l'armes d'Isha. »
A ces mots, Larhain sentit son cœur battre. Un de ses sanctuaires serait il menacé ? Il ne pouvait permettre cela !
« Et que pouvons nous faire pour empêcher cela ? “
“ Et bien le seigneur Anaereth nous demande son soutien. Lui même regroupe ses soldats afin de stopper l'avancée de ces immondices. Seulement...”
Le danseur de la lumière marqua un temps de pause.
“ Les forces de cette demeure ne viendrons jamais à bout de cette horde. Bien trop nombreuses et trop rapides, elles ne permettront pas à d'autres demeures d'envoyer d'autres soldats à temps. Et comme vous le savez, nous rapprochons à grand pas de l'hiver, les esprits de la forêt son peu puissants et notre seigneur à tous Orion va d'ici deux jours retourner à la cendre. Nous somme donc dans une impasse. C'est pourquoi je vous demande si vous avez une quelconque idée.”
Tous se firent silencieux, perdus dans leurs pensée.

“ Qu'en est-il des Bretonni ? “ Se risqua Yeatan.
“ La forêt ne permettra jamais que de simples humains se rendent aussi profondément dans son domaine ! “ Coupa court Haetel.
La solution fut apportée par Cynith.
“ Chaque horde à sa propre tête. Il nous faut la couper ! ”
Tous le regardèrent.
“ Les hommes bêtes sont de nature belliqueuse, mais pas courageuse. Si nous anéantissons leurs meneurs, alors elles ne tenteront pas leur chance face à l'arbre sacré d'entre tous. Nous devons nous rendre face à cette meute et nous approcher discrètement des immondes créatures qui mènent les autres. La suite est simple à envisager...”
En effet elle l'était. Aussitôt qu'ils auraient achever les quelques créatures qui dirigeaient la horde, tous les rejetons du chaos autour d'eux viendraient pour les venger. Il s'agissait ni-plus ni-moins qu'une mission suicide.

Larhain prit la parole.
“ Nous connaissons tous ce que cela implique. Mais après tout, que ferions nous pas pour protéger les diverses aspects de cette forêt ? Chacun de nous s'est lié à un élément particulier de cette forêt. Chacun de nous savons ce que nous avons à faire pour les protéger, même si par la suite nous ne pouvons plus les contempler.”
Veatlinn eut un sanglot étouffé. Mais à son tour elle prit la parole.
“ Nous connaissons tous l'enjeu. Si le chêne sacré des âges est menacé, alors nous n'avons même pas à avoir cette discussion...”
D'un commun accort, ils se dirigèrent alors vers l'Est, vers la horde, vers une mort certaine.

Le lendemain, Larhain et les autres membres du clan se tenaient dans une petite clairière bordée de nombreux arbres de grande hauteur et conservant toujours un épais feuillage. Le membre dont tout le monde ignorait le nom était revenus de son exploration plus à l'Est et avait confirmer sans paroles que la horde se dirigeait bien vers ici. Les diverses hypothèses que le groupe avait créées s'avéraient fondées, les chefs de guerres hommes bêtes allaient passer par cette clairière. Cependant le gros de la horde allait les précéder. Ce qui limitait le groupe à deux options. Soit il décidait de traverser la masse disparate de guerriers bestiales pour surprendre les meneurs, avec le risque qu'ils arrivent exténués à leur contact ; ou alors ils se cachaient et attendaient qu'ils viennent sur leur position. Ce fut la deuxième solution qui fut retenu et ils escaladèrent les arbres au feuillage intense.

Du haut de leurs branches, ils réfléchirent alors à la meilleure démarche à entreprendre, seulement tellement d'inconnus s'opposaient à eux. Les chefs étaient-ils des jeteurs de sorts ? Étais-ce des créatures titanesques comme des bovins bipèdes ? N'y avait-il qu'un seul chef ? Avaient-ils une escorte ? Et s'il s'agissait de tout cela à la fois ? Ils ne pouvaient, hélas, y apporter aucune réponse.

Larhain quand à lui réfléchissait tout autrement. Il savait que la sacrifice de sa vie pouvait en sauver bien d'autres. Mais fallait-il sauver des vies d'Elfes qui n'auraient aucun remerciements à leur apporter ? Devaient-ils tous se sacrifier pour sauver des vies qui n'avaient plus aucune similaritude avec la leur ? Devait-il laisser son propre clan mourir ? N'était-ce pas un gaspillage de devoir sacrifier des vies aussi versée dans l'art ? Toutefois ses réponses vinrent toutes seules quand il repensa à ce que les abominations bestiales s'apprêtaient à faire. En soit, pénétrer en Athel Loren était déjà un affront, et y venir afin de la détruire était évidemment la pire des insultes à ses yeux. Ravalant un semblant de rancœur concernant les autres Sylvestres qui ne comprendraient jamais la vie qu'il a vécut, il dégaina lentement et sans un son ses deux lames.

Les premiers hommes bètes qui approchèrent, furent entendues bien avant d'être visible. D'un naturel peu discret, elles ruminaient et s'insultaient entre elles. Le fracas de leurs pièces d'armures rouillées et de leurs sabots fourchues raclant la terre et la pierre les annonçaient bien des mètres aux alentours. Lorsqu'ils passèrent sous l'arbre où ils se tenaient, Cynith eut beaucoup de mal à se retenir. Les traits de son visage étaient tirés par la force furieuse qui animait tout son corps, il brulait littéralement du désir de se jeter sur eux et de les anéantir. Mais, sachant que cela entrainerai l'échec de leur plan, il n'en fit rien.

Petit à petit, la masse des bêtes qui défilait sous eux se fit plus dense. Au bout de quelques instants, environ quatre cents de ces monstruosités arpentèrent la clairière. Puis la masse des guerriers avec leur équipement de fortune fit place à d'imposants soldats équipés de lourde haches à deux mains et revêtus de lourdes plaques de fer. Si ces soldats étaient les protecteurs des chefs de guerre, alors le moment de sauter de leur abris allait venir.

Puis, sans prévenir, Cynith se laissa tomber de sa branche, sa lourde lame en mains, en hurlant un cri de guerre.
Désormais contraints de suivre leur compagnon, qui n'avait pas attendu de voir les chefs de la horde avant d'attaquer, ils s'élancèrent tous de l'arbre, l'arme en main, espérant que leurs cibles ne soient guère éloignées.
Juste avant que ses pieds ne touchent le sol, Larhain abattit quatre fois ses lames sur l'infortuné parodie d'humain qui se tenait sous lui, tel une cascade furieuse. Il se réceptionna en même temps que le corps sans vie de son adversaire touchait le sol. Immédiatement il se mit en position d'attaque et d'un seul regard il constata que ses compagnons se dirigeait vers sa gauche, il les suivit.

Les hommes bêtes poussèrent d'impressionnants beuglement à la vue des guerriers Sylvestres qui venaient d'apparaître. Un fracas épouvantable secoua l'air, quand tous les guerriers simiesques abbatirent leurs armes sur leurs boucliers en rythme, qu'ils hurlèrent des champs de guerres et qu'ils chargèrent en direction de leurs adversaires. La terre trembla alors que les gardes du corps bestiaux s'élancèrent en direction des Layth Caidath. Mais ces derniers, au lieu de reculer comme l'imaginait les hommes bêtes, se lancèrent encore plus rapidement dans leur direction. Au dernier moment, juste avec qu'ils ne se percutent, les membres du clan sautèrent tous avec une effarante facilité au dessus de leurs adversaires et atterrirent au milieu de la masse compacte des créatures.

S'ensuivit un véritable tourbillon mortel où les lames, les lances, les haches et le sang se mêlèrent. Larhain utilisa la danse du flot rubicond où il s'agissait de frapper aux endroits les plus vulnérables mais aussi ceux qui libèrent le plus sang afin de désorganiser les ennemis proches qui recevaient le liquide carmin sur eux.
Tout en achevant leurs ennemis les membres du clan avancèrent dans la mêlée. A chaque enjambée il anéantissait une des immondices autour d'eux.
Des sons de cors retentirent tout autour d'eux. Il fallait faire vite, sinon ils seraient bientôt submergés par la masse des difformes guerriers.

“ En avant Laith Caydath ! Anéantissons ces immondices !” Hurla Haetel.
Simultanément, et avec une facilité effarante, les Sylvestres se faufilèrent entre les rangs de hommes bêtes, frappant ici et là afin de les désorganiser. La mêlée était totale.
Ils arrivèrent au bout d'une poignée de secondes devant quelques rejetons chaotiques dont l'apparence ne faisait aucun doute. Certains d'eux étaient engoncés dans d'imposantes armures dont la provenance était humaine ou chaotique, d'autres arboraient des colliers de crânes ou des colifichets morbides indiquant leurs rangs.
Les meneurs de la horde se tenaient devant eux.

D'un rapide regard, Larhain constata que le Laith Caidath dont tout le monde ignorait le nom n'était plus avec eux, probablement victime de la mêlée. Sentant gronder en lui un torrent en furie, il effectua un bond prodigieux de dix pieds de haut et tenant ses lames comme des poignards il les abattit avec force sur le premier des meneurs qui désemparé par la soudaine attaque, n'eut pas l'intelligence de s'écarter. Les lames enchantées pénétrèrent les interstices de l'armure de l'infortuné adversaire qui fut projeté au sol alors que le Laith Caydath se réceptionnait sur lui. Il se releva d'une pirouette et fit face à un autre des chefs, celui-ci abordait un bouclier qui dégageait une énergie maléfique et une hache nimbée de flamme. Juste avant de l'attaquer, Larhain entendit un cris de douleur de Mirlanth et le beuglement de victoire d'une des immondices.
L'Elfe, telle une vague rapide, effectua une glissade entre les jambes de son adversaire, qui, pataud, ne pus réagir à temps. Larhain se releva derrière lui et effectua un ample mouvement d'épée afin de le décapiter. Mais la créature se révéla avoir la peau dure comme l'écorce d'un arbre, et malgré qu'un flot de sang s'échappait de la blessure, elle envoya un coup de bouclier dans le torse de l'Elfe en beuglant de douleur.
La violence du choc l'envoya au sol, sa vision se troubla, mais ses réflexes le remirent immédiatement sur pieds. Sachant qu'une mort certaine lui arriverai s'il n'imposait pas son rythme à son adversaire, il chargea de nouveau son imposant adversaire qui avait lâché sa hache pour mettre sa patte griffue sur sa blessure au cou. A la fois enchanté et stupéfait de la bêtise de son adversaire, Larhain déviât le bouclier d'un coup de pied et se servit de son élan pour tourner plusieurs fois sur lui même et ainsi asséner une tempête de lame sur la créature. L'armure démoniaque rugit un son strident lorsqu'elle sentit les multiples contacts des lames Elfiques, mais elle ne put protéger son porteur qui, au dernier coup, s'effondra.

Larhain regarda rapidement autour de lui pour voir que ses compagnons étaient chacun au prise avec un des champions hommes bêtes. Sauf Veatlin qui baignait dans une mare de sang, de longues larmes coulant le long de ses yeux. Le Sylvestre savait que peu importe dans quel état étaient ses compagnons, il n'avait pas le temps de les secourir, et eux mêmes le savaient.
Le Laith Caydath de l'eau avança alors afin de prêter main forte a Agraeth qui combattait un énorme champion à tête de bouc. Ils attaqua dans l'angle mort de la créature et égratigna son bras d'une frappe précise. Hurlant de douleur, le guerrier bovin abattit son énorme masse cloutée à l'endroit où le Sylvestre se tenait une seconde plus tôt, son arme s'enfonçant dans le sol. Agraeth bondit alors et abattit une de ses haches sur la tête de son adversaire. Ce dernier, juste avant de recevoir le coup, donna un coup de corne directement dans le thorax de l'Elfe qui fut empalé. Les deux adversaires s'écroulèrent simultanément sur le sol.
“ Magnifique..” Murmura le Laith Caydath de la couleur en voyant son propre sang qui maculait sa tunique. Ce mot fut le dernier qu'il prononça.

Un éclair noir passa à quelques mètres sur la droite de Larhain. Il frappa son compagnon Yeatan qui émit un cri de douleur. Un shaman qui se tenait à quelques mètres de l'Elfe venait de démontrer sa sombre magie, il montra un rictus inquiétant qui se figea lorsqu'il vit l'Elfe lancer son javelot dans sa direction dans un dernier sursaut. La lance de Yeatan atteignit la gorge du pratiquant des arts noirs.
Le cœur du jeune Laith Caitah fut pincé de douleur en voyant son maître toucher le sol, un sourire narquois sur les lèvres.

Les Laith Caidath n'étaient plus que trois. Larhain, Cynith et Haetel. Les trois membres du clans qui étaient reconnus comme les meilleurs combattants. Il ne restait plus qu'un seul des chefs de la horde.
Un gigantesque minotaure.
Dépassant chacun d'eux de plusieurs pieds, il avança vers eux d'un pas lourd, chacun de ses pas faisant trembler le sol. Sa gigantesque hache à double fer faisait presque la taille de son porteur, et son armure noire comme la nuit semblait se tortiller le long son corps, comme une deuxième peau maléfique ayant la consistance du métal mais de façon onduleuse, presque miroitante. Ses yeux brulaient d'un feu intérieur et lorsqu'il lança un puissant cris de défit, une onde de chaleur se répercuta tout autour de lui.
La horde qui se préparait à les charger de tous les côtés s'arrêta soudainement, et dressa un cercle autour de ce combat. Les guerriers bestiaux frappaient leurs boucliers avec leurs armes primitives et bramaient de plaisir en sachant qu'ils allaient voir leur chef à tous anéantir les trois survivants.

Nullement impressionnés par ce qui se passait autour d'eux. Les trois derniers membres du clan se mire en position de combat.
Cynith avait un visage enfiévré, peut être déformé par l'excitation du combat, ou bien par la chaleur qui semblait se dégager du terrible adversaire.
Haetel affichait un regard haineux, prête à bondir dans le dos du minotaure et de libérer sa colère.
Quand à Larhain, malgré l'ambiance chaotique qui se déroulait autour de lui, son corps prit la forme de l'onde calme, et il mit un genoux à terre et regagnant peu à peu sa sérénité. Il lui faudrait tout son calme possible pour défaire un tel ennemi.

Cynith et Haetel chargèrent alors de concert, respectivement sur la droite et l'arrière du monstre. Malgré leur vitesse inhumaine, celle du minotaure était égale et il les accueillit tous deux d'une frappe horizontale. Cynith se baissa au dernier moment et la lourde hache ne fit que lui couper quelques cheveux, quand à Haetel, elle bondit au dernier moment et passa au dessus du fer sombre. Les deux Laith Caydath frappèrent alors ensemble et touchèrent tous deux le flanc du monstre. La lame de Cynith creusa un sillon dans l'armure mais pas une once de sang ne s'écoula de la blessure lorsque l'armure referma la fente.

Larhain ferma les yeux, il s'efforça se changer en eau calme, pour mieux libérer le torrent, tel un barrage cédant. Il resta un instant comme cela sans bouger, entendant seulement ses deux compagnons continuer de lutter, et faisant abstraction du vacarme ambiant.

Puis petit à petit il ouvrit les yeux, voyant Haetel, le visage en sang, mais toujours combattive, et Cynith sur le dos du minotaure, martelant l'armure de sa lame à deux mains. La sérénité de Larhain était tel qu'en une fraction de seconde il comprit les ondulations de l'armure.
Elle était semblable à un étang troublé se reformant et ondulant au gré des coups de Cynith, de plus elle se déplaçait sur son corps de façon à suivre le sang de son porteur.
Le titanesque homme bête envoya un coup de poing dans le torse de Cynith qui fut éjecté à quelques mètres et retomba lourdement sur le sol. Le Laith Caidath du feu cracha du sang, et fut incapable de se relever.
Haetel regarda Larhain pendant un court instant, comprenant qu'il cherchait une faille dans l'armure du minotaure, elle se lança à son tour sur le chef de guerre, espérant attirer son attention.

Larhain s'élança au moment même où Haetel fut tranchée en deux par la hache noire. Il parcourut les quelques mètres qui le séparait du minotaure à une vitesse prodigieuse, à la vitesse d'un raz de marée. Lorsque son adversaire se tourna vers lui il ne put réagir à temps et l'Elfe bondit, lames en avant.
Comme l'eau qui percute un mur, le minotaure fut secoué par la force de l'attaque. Larhain et son adversaire ne bougèrent plus. Même la horde qui les entouraient venait de se taire.

Alors l'Elfe de l'eau retira ses deux lames, plantées au même endroit, elles avaient transpercées l'armure à un endroit très précis où pendant une seconde elle avait été vulnérable, et le cœur du minotaure aussi.
Dans un dernier spasme, le terrible adversaire referma sa gueule sur le bras de l'Elfe, à l'instant même où ce dernier avait sauté en arrière.

Le Laith Caidath poussa un terrible cris de douleur alors que son bras était arraché. Le chef de la horde s'écroula sur sol, inerte.

Larhain heurta le sol. Il se retient de crier une nouvelle fois. Tout son flanc gauche lui faisait vriller la tête d'un mal tellement intense qu'il faillit s'évanouir.

“ Je suis tellement désolé...”
Larhain regarda sur sa gauche et vit Cynith, face contre sol qui le regardait.
“ Tout ce qui est arrivé est ma faute...” L'Elfe du feu toussa de nouveaux caillots de sang. “ J'ai attaqué sans attendre...”

Larhain secoua la tête, ce qui lui infligea une nouvelle vague de douleur.
“ Nous somme des Laith Caydath, ta vie est impétueuse comme le feu, je n'ai aucun reproche à te faire.”
Le visage de Cynith afficha un sourire très triste, puis son regard devint vide.

L'Elfe de l'eau n'avais même pas put lui dire qu'il avait triomphé du minotaure.
Un contact sur sa peau le fit tressaillir. Il ne s'agissait pas des hommes bêtes autour de lui qui se rapprochait.
Un autre contact lui toucha le visage, puis un autre, jusqu'à ce qu'il y en ait des centaines.

Il pleuvait.

Comme si Athel Loren elle même, à sa façon, le remerciait.
Au contact de cette pluie, Larhain oublia la douleur. Il oublia sa tristesse, ses doutes, sa peur. Il y avait cette eau qui lui coulait le long du visage, le long du corps, le long de son âme.

Le visage de Larhain s'épanouit.
Il se sentait si bien qu'il ne sentit la vie le quitter.

Slaynounet lol?? tu fait des elfes sylvains aussi? ^^

Nop, je les jouaient il y a quelques années (j'ai du faire une douzaine de parties avec), mais je les ait arrêté assez vite.

Quand à toi sale traître, tu à osé renier ta patrie du Nord, honte à toi ! (mais bisou quand même...)

Point du tous, Point du tous ! Gloire à malékith !!!! j'espionne pour le compte de mon seigneur, comme on dit, soit proche de tes amies et encore plus de tes énemis ! Je suis la gangrène d'athel loraine mdr !
Mais Chuuuutttttt !

Et pi rien de tel qu'une armée de ES pour jouer savonnette