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Le Mercenaire

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Le Mercenaire Empty Le Mercenaire

Message par Tomariel le Moussu Lun 20 Déc - 21:28

Voici la première partie d'un texte que j'ai écrit voici environ un an. Il met en scène un homme entre deux âges, encore vigoureux mais aussi expérimenté. Guerrier, mercenaire quand l’occasion se présente. Voyage beaucoup et ne reste pas dans une compagnie quand les circonstances deviennent mauvaises. Pas vraiment mauvais lui-même mais soldat avant tout et donc lié à de nombreux crimes de guerre. Largement inspiré du « Chien de Guerre » de Michael Moorckock et tentant humblement d’en recréer partiellement l’atmosphère très spéciale tout en la conciliant avec l’univers de Warhammer et du Vieux Monde.
Ne cherchez pas de lien avec les Elfes Sylvains, il n'y en a pas. Cependant, une rencontre avec eux n'est pas à exclure.




J’étais ce matin-là en route depuis plus d’une semaine. Le temps avait été à la pluie par intermittence, ne me laissant jamais sécher vraiment.

J’avais dormis ces dernières nuits dans les ravines longeant la route et l’écoulement de l’eau avait tout transformé en boue. Ma pèlerine était brune de terre et j’avais en fait un aspect global plutôt misérable en ce début d’automne. Ces derniers jours de froidure ne m’avaient pas poussés à me tremper dans l’eau d’une rivière et je devais empester au moins autant que ma monture.

Celle-ci était un cheval assez robuste sans pouvoir toutefois être qualifiée de destrier. Mais elle me portait avec mon armure sans râlerie et couvrait une bonne portion de route chaque jour sans faiblir. Au combat, elle ne s’effrayait pas trop vite et pouvait me porter sur mes ennemis ou loin d’eux avec assez de bien de vitesse.

Le mauvais temps semblait cependant l’affecter autant que moi et son allure se faisait plus lente avec chaque averse. Je tressautais légèrement à chacun de ses pas, faisant tinter doucement mon médaillon d’ulricien contre le plastron de ma cuirasse. Je traversais une forêt dans laquelle j’avais pénétré la veille sans trop savoir vers où je me dirigeais.

Ma dernière embauche était au sein d’une compagnie irrégulière sous les ordres d’un vétéran middenheimer. Il me trouvait sympathique et était content d’avoir trouvé un compagnon de foi parmi « toute cette bande de mauviettes sigmarites ». Un conflit opposait deux grands nobles impériaux, bien que je ne su jamais en quoi, et sa troupe s’était mise en campagne. Des pertes récentes avaient poussé ce vieux capitaine à recruter de nouveaux soldats de fortune pour son unité.

J’étais resté quelques semaines, livrant quatre batailles. En fait, il s’agissait de petits affrontements secondaires, pas de batailles à proprement parler. On nous annonça qu’un combat plus large aurait lieu prochainement quand nous tenterions de prendre la bourgade de Helnisburg le mois suivant. Le capitaine semblait ravi de cette nouvelle et nous nous mîmes en marche au plus tôt afin de rejoindre le gros des forces de notre employeur.

Quand le jour de la bataille arriva et que nous fûmes déployés, il devint évident que l’affrontement serait une victoire. La petite ville était mal défendue et son enceinte de bois présentait déjà de larges brèches. Notre compagnie était comprise dans la seconde vague d’assaut, celle qui brisa la ligne de bataille des défenseurs, nous permettant d’effectuer une percée derrière les murs. Très vite, l’armée entière nous suivi.

Les dernières poches de résistance succombaient quand un homme interpella bruyamment notre capitaine de derrière une barricade. Il menait un groupe de défenseurs et entendait bien faire payer chèrement chaque pas concédé à l’ennemi. L’affrontement s’engageait alors que les deux chefs d’unité croisaient le fer en tête à tête. Le capitaine se battait bien, mais l’inconnu trompa sa garde et lui fendit le ventre sur un pied de longueur. Enragés, les hommes de la troupe finirent le massacre et se mirent à piller à tout va, dans l’indifférence générale. Moi-même je pris part aux atrocités. Meurtres, viols, torture,… Nous n’étions plus humains ce jour-là. La frontière entre un soldat de fortune et un pillard est souvent bien ténue.

Ce n’était pas la première fois. Ce ne serait probablement pas la dernière. Mais certaines choses que nous fîmes ce jour-là dépassèrent toutes les limites de ce qu’il m’avait été donné de voir ou de faire. Ulric est le dieu des batailles et il ne se soucie pas tant de ce qui peut arriver aux vaincus. Je n’avais pas offensé mon dieu, mais ma conscience était brisée. Je ne regrettais rien pourtant.

Après ces évènements, j’ai repris ma route. Il m’était devenu pénible de côtoyer ces hommes et ma compagnie maussade ne les enchantaient guère d’avantage. Ils ne tentèrent rien pour me retenir. Je n’avais pas d’idée quant à la direction à choisir. La guerre était partout, je n’aurais rien d’autre à faire que vagabonder en attendant mon prochain travail. Je chevauchais paisiblement, laissant à mon cheval le libre choix de la route quand nous arrivions à un croisement.

C’est ainsi que je suis entré dans cette forêt dont je vous parle.

Tout à mes souvenirs, je n’avais pas remarqué que les arbres s’éclaircissaient lentement et je fus assez surpris quand la lourde et sombre forêt fit place à un sous-bois plutôt agréable. Un peu plus loin, j’aperçu un groupe d’habitations et décidai de les rejoindre. Un peu de compagnie ne serait pas de trop après ces jours de solitude et je n’aurais pas craché sur un bon repas chaud.

En m’approchant, je pu constater que les chaumières étaient de bel aspect et de belle taille. Un village épargné par les ravages de la guerre qui semblait pourtant avoir embrasé le Vieux Monde tout entier. A cette heure de la journée, les habitants devaient être aux champs, à l’atelier ou à la ville et je traversais la bourgade sans rencontrer personne. De la fumée s’échappait paresseusement de l’une des cheminées et j’en déduisis qu’il devait bien s’y trouver quelqu’un. Le temps de faire halte, une femme rondelette était dans l’encadrement de la porte pour venir aux nouvelles.

-Bien le bonjour à vous cavalier, qu’est-ce donc qui vous amène et d’où venez-vous de la sorte ?

Je regardai un instant mon interlocutrice avant de lui répondre. Ses habits étaient en bon état et relativement propre, ce qui me confortait à croire que les habitants du cru devaient êtres assez prospères. Elle-même devait avoir dans les trente ans bien fait et gardait une mine avenante ; elle ne semblait pas craindre de faire mauvaise rencontre.

-Et bien je viens de la route de la forêt, dis-je en me tournant pour lui indiquer la direction dans le grincement du cuir de ma selle. Je suis en route depuis quelques jours et je reviens d’une petite ville appelée Helnisburg, dans l’Ostermark. Sommes-nous toujours dans la province ?

-Oui, mais à la frontière ou presque. Elle est par l’ouest à quelques lieues d’ici.

-Fort bien. Auriez-vous un repas et une paillasse à céder à un voyageur las des errances de la route ? J’ai de quoi payer.

-J’ai une soupe sur le feu, une miche de pain et même un lièvre que mon homme à tiré dans les bois. On a de quoi vous faire dormir au sec et au chaud, vous semblez en avoir besoin.

-Par Ulrich, vous dites vrai ! Toutes ces promesses m’ont ouvert l’appétit, montrez-moi donc cette nourriture sans plus tarder !

Elle me fit assoir à une solide table de bois et m’apporta le repas. Je mangeai la soupe avec le pain pendant que le lièvre cuisait, puis je fis un sort à une bonne partie de la bête. Je voyais bien qu’elle jugeait du regard ce qu’il leur resterait de viande pour leur souper. Une fois que j’eus terminé, je rotai bruyamment avant de jeter négligemment une pièce d’argent dans mon bol.

Elle se leva immédiatement et me remercia de nombreuses fois pour ma grande générosité. Elle me montra ensuite la paillasse et, comme elle était penchée pour arranger quelque peu l’endroit, je lui glissai une main sous les jupes. Loin de s’effaroucher, elle dénoua adroitement son corsage et m’offrit sa lourde poitrine. Me disant qu’après tout le sommeil pouvait bien attendre encore quelques instants, je commençai à me dévêtir.

Je dormis profondément pendant quelques heures. Cette paillasse était ce que j’avais connu de mieux en terme de literie depuis trop longtemps, et rien ne garantissait que je connaitrais quoi que ce soit de comparable avant plusieurs semaines.
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Le Mercenaire Empty Re: Le Mercenaire

Message par Anos fils d'Athel & L Mer 22 Déc - 19:36

..............................Bonsoir Enfants de la forêt.

...je ne suis pas expert en tex mai ce la semble bien écrit mai en généra en Athel Loren tous ce qui touche les histoires des autres peuple ne nous intéresse pas.
...On est Elfes Sylvains ou on ne l'es pas Wink
...Tu devrais le mettre sur les terres de l'empire qui en apprécierons surement le contenue.
...Mai continue de mettre la suite je jetterais un Oeil on ne sait jamais ce la pourrais m'inspirais;

...Bonne soirée.

_________________
je veux bien vivre plus de cent ans et danser avec mon autre moi sentir ses bras qui m'emporteront jusqu'au firmament
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Message par Invité Jeu 23 Déc - 13:30

Bienvenue dans la section background !
Je me permet de te faire la critique (oui sinon ça ne sert a rien de posté), le but n'est pas de te demoralisé ni rien mais juste de t'aider a t'ameliorer (si besoin ^^):

derniers jours de froidure ne m’avaient pas poussés à me tremper dans l’eau d’une rivière
En même temps si il se prend de la pluie sur le nez depuis 1 semaine on peux comprendre que se baignait ne le tente pas.

un cheval assez robuste sans pouvoir toutefois être qualifiée de destrier. Mais elle
Tu emplois le feminin et le masculin pour le cheval, soit tu dit jument soit tu dit Il

avec assez de bien de vitesse.
faute de frappe

Je tressautais légèrement à chacun de ses pas,
Je comprend pas... il est sur la jument qui le fait bouger? tout simplement ?

livrant quatre batailles. En fait, il s’agissait de petits affrontements secondaires, pas de batailles à proprement parler
N'utilise pas le terme "bataille" si ce n'en n'etait pas ^^
(le nombre "4" n'est pas trés utiles, autant dire "quelques")

croisaient le fer en tête à tête
ça parait presque intime, le en tête a tête est a enlever puisque logique selon moi.

Enragés, les hommes de la troupe finirent le massacre et se mirent à piller à tout va, dans l’indifférence générale. Moi-même je pris part aux atrocités. Meurtres, viols, torture,… Nous n’étions plus humains ce jour-là. La frontière entre un soldat de fortune et un pillard est souvent bien ténue.

Oula... trop rapide et non justifier, que devient il du chef ennemie ? quel massacre ? celui du chef ? de l'armée ? du village ? pourquoi des Mercenaires deviendraient fou pour la mort de leurs chef ? ce sont des mercenaires, quand le chef meur ont en elit un nouveau ou on se bat pour determiner qui deviendra chef, mais la mort d'un gars que tu connais depuis 2 semaines et avec qui ta mené quelques escarmouche ne te plonge pas dans un fureur noir... surtout quand il a des idéologies differentes des tiennes (dans le cas des autres soldats)

Nous n’étions plus humains ce jour-là
Mouai, le pillage et le viol ont toujours eu lieu, ça parait presque naturel a un soldat en général.

La guerre était partout
Oui enfin c'est un conflit entre deux seigneur imperiaux pas un guerre a l'echelle de l'Empire.

Bien le bonjour à vous cavalier, qu’est-ce donc qui vous amène et d’où venez-vous de la sorte ?
Bien curieuse et amical cette femme, surtout face a un mec en armure qui pue le rat crever et dont elle ne sait rien...

sa lourde poitrine
ça fait presque pejoratif je trouve... "son opulante poitrine" passerait surement mieux.

Et le mari de la villageoise il devient quoi lui ?


Bon petit recit, style simpathique, bientot la suite j'espere

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Le Mercenaire Empty Re: Le Mercenaire

Message par Tomariel le Moussu Ven 24 Déc - 2:36

Tout d'abord, merci de vos réponses, ça rassure de voir que cette section ne reste pas totalement vide entre les concours!

Concernant la critique de Skaw, je me permet de réagir (en même temps, c'est le jeu).

Alors alors, je suis d'accord pour la faute de frappe et... c'est tout en fait. Razz

Allons-y point par point puisque manifestement c'est ta méthode.
-Au niveau du bain, il faut savoir que nous nous situons dans une période qui correspond à la sortie du Moyen Age en Europe (du moins en Allemagne/Empire) et les gens se lavent régulièrement, indépendament du froid qu'il peut faire. Il faut vraiment un temps de chien pour leur faire éviter le bain.

-Le coup du cheval, je ne peux pas être d'acord avec toi car tu enlèves le début de la phrase qui justifie tout: "Celle-ci (c'est à dire: LA monture) était un cheval..." Le sujet de la phrase reste bien "Celle-ci", donc je repars du féminin à la phrase suivante en toute logique.

-Il tressaute effectivement car le pas du cheval le fait se balancer quelque peu

-Pour la petite répétition de "bataille", je dirai qu'il énonce d'abord un fait, puis qu'il le développe; pas terrible - terrible mais rien de dramatique non plus, je laisse.
En ce qui concerne le chiffre (et non le nombre) 4, je pense qu'il suffit de se mettre dans la peau du personnage. C'est un mercenaire, il est payé pour risquer sa vie et chaque bataille livrée peut être la dernière. Alors sans doute que pour lui ça a son importance malgré tout, non?

-"croisaient le fer en tête à tête", oui, ça parait presque intime; mais c'est bien le cas d'un duel. Deux hommes engagés dans une lutte à mort, sans que leurs troupes respectives ne puissent intervenir, je trouve que c'est assez intense comme expérience pour justifier l'emploi de "en tête à tête".

-trop rapide le coup du massacre? En fait, c'est bien le mercenaire qui raconte son histoire; pas étonnant qu'il passe sous silence les moments les moins reluisants de sa carrière... Moins il en dit, moins on en sait, mieux il se porte.
Je trouve aussi cela dommage de voir les mercenaires comme des êtres aussi froids. Je sais que ce ne sont pas des tendres, mais il faut une fois de plus se rapeller ce qui fait leur vie; ils se battent souvent et risquent leur peau à chaque fois. Ils savent qu'ils ne seront peut-être plus là à la prochaine veillée, je pense donc qu'ils deviennent rapidement proches les uns des autres et qu'ils s'attachent particulièrement vite à leurs compagnons d'arme. La mort du capitaine n'est peut-être pas le plus grand traumatisme de leur existence, cela dit, après quelques petites escarmouches, les hommes ont soif d'en découdre. Ils opèrent une percée et juste après un sinistre inconnu abat leur chef... La plupart des soldats ont déjà une tendance "naturelle" à se conduire de la pire des façons, il ne faut pas demander ce que ça donne si en plus les circonstances les foutent en boule!

-Paradoxalement, le héros ne prend pas la chose à la légère. Il a déjà participé à des pillages, mais ce qu'il a fait cette fois-là est pire que tout le reste. N'oublions pas qu'il s'agit d'un honnête citoyen impérial qui massacre d'autres honnêtes citoyens impériaux. Il ne combat pas des Orques ou des Démons, il tue ses frères humains avec une barbarie sans limite.
Pas si facile à encaisser selon Moi.

-Quand je dis "la guerre était partout", je ne faisais plus référence au combat entre les deux nobles, je décrivais une situation générale où chaque race est en guerre avec pas mal d'autres et où au sein même d'une seule race les conflits sont monnaie courante (le monde de Warhammer en somme).

-Enfin, la paysanne. Elle n'est pas méfiante car elle n'a pas vraiment de raison de se méfier. Comme je l'ai écrit, ce village semble tranquille et oublié pas la guerre. Pourquoi un homme seul serait une menace pour elle et son village? Il s'agit une fois de plus d'un simple citoyen impérial en quête d'un toit et d'un repas. De plus, elle le trouve probablement à son goût.
Quand je dis que sa poitrine est lourde, je ne suis en effet pas très élogieux. C'est une paysanne dans un village reculé, pas une courtisane de la capitale... Et notre homme est un mercenaire qui vient de passer pas mal de temps seul sur les routes; je doute qu'il fasse le difficile.

Voilà, ce fut un peu long mais nécessaire je pense. Je tiens à préciser que je ne prends pas mal tes remarques, j'explique juste mon point de vue.
Je dirai juste que j'ai effectivement besoin de m'améliorer, et je suis ravi de constater que c'est le cas année après année. J'espère très vivement ne jamais cesser de progresser.
Quant à me démoraliser, ne t'inquiètes surtout pas, je suis ce qu'on appelle dans le milieu indémoralisable!


Dernière édition par Tomariel le Moussu le Mar 19 Juil - 15:53, édité 1 fois
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Le Mercenaire Empty Re: Le Mercenaire

Message par Invité Ven 24 Déc - 12:12

Si tu aime les histoires de mercenaire je te conseil vivement: les annales de la compagnie noir super série de bouquin, il raconte (comme son nom l'indique) l'histoire d'un compagnie de mercenaire, quelque peu désabusé, qui se retrouve a servir "le mal", le style est assez sombre mais révèle bien (a mon avis) la vie de mercenaire dans une compagnie.

> je ne dit pas que ton mercenaire est un barbare qui n'aime pas les bain, juste que quand on se prend de l'eau sur la tête depuis une semaine et qui pèle, on peu comprendre qu'il est pas envie de se baigner (peu importe le contexte historique), surtout quand tes habit pue déjà la mort.

>Pour le cheval la tournure me parait toujours bizarre Razz

>Dans un Duel t'es forcement en tête a tête, et je trouve que un Mercenaire et un général ennemie n'on pas de rancune particulière: encore si il était ennemi de longue date pourquoi pas, mais la c'est juste un gars qu'on paye face a un gars qui fait son boulot d'officier, l'intimité n'a pas sa place pour moi a ce moment.

>J'ai une vision péjorative des mercenaires il décide de se déraciner et passer leurs vie a se battre sans idéologie a part celle de l'or, il n'y a rien de gratifiant, il ne font pas ça pour l'honneur ou la renommé mais bien pour l'or, le pillage et le viol sont naturel, la plupart des mercenaires/compagnies franches sont des assassins, tueurs, criminels qui cherchent a échapper a la justice impérial.Même dans les armée régulières et renommées le pillage et le viol sont courant, c'est juste que l'histoire tait ses atrocité mais elle n'en sont pas moins réelle.

> la paysanne voit un homme en armure (et donc armé), qui pue la mort, et elle ne se méfie pas...
Il peut être une menace parce qu'il a une épée et que les paysans non ... surtout dans un pays ou comme tu dit la guerre est partout.
Pour sa poitrine, justement si ça fait un moment que ton gars "se sent seul", il devrait trouvé sa poitrine trés agréable Razz

Je sais que tu es indémoralisable, le problème c'est que les critiques t'amènes généralement (quand on les écoute) a repenser ton histoire et donc généralement la trame de ton histoire, donc peu de personne qui poste sur cette section ne poste la suite de leurs histoires après une critique.

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Le Mercenaire Empty Re: Le Mercenaire

Message par Tomariel le Moussu Ven 24 Déc - 12:32

Et bien voyons donc ce que donne la suite.



Deux jours plus tard, ma route croisa une véritable et large voie pavée que je décidai de suivre par le Sud. La route semblait en bon état mais je ne rencontrai cependant personne avant la tombée de la nuit. Comme je venais de descendre de selle pour trouver un endroit où passer la nuit, j’entendis que l’on chantait un peu derrière moi. Quelques instants plus tard apparu un homme solide, portant sur l’épaule une lourde hache de bûcheron.

-La bonne soirée, étranger ! me dit-il.

-La bonne soirée à vous aussi, l’ami. Savez-vous où mène cette route ? Je l’ai prise au hasard après m’être égaré.

-Si fait, elle vous mènera jusqu’à la prochaine ville qu’est encore à deux jours de cheval d’ici. Mais vous auriez bien tort de demeurer là pour la nuit. Sigmar seul sait c’qui rôde dans ces bois et y s’trouve une auberge-relais à moins d’une heure de marche.

Après avoir remercié le bûcheron, je repris ma route vers l’auberge dont il parlait. Il n’avait plus plu depuis que j’étais passé par ce village, et une fine pluie froide se mit à tomber. J’avais dans l’idée de passer un jour ou deux dans cette auberge si elle était suffisamment confortable. Ensuite, mon plan était de rallier le Talabec et de longer son court vers le sud-ouest.

J’arrivai bien vite en vue de la bâtisse. Un muret de vieilles pierres faisait office d’enceinte tout autour de l’auberge. Il n’était pas bien haut mais il aurait fallu quelque effort à des bandits pour passer par-dessus.

L’auberge était ancienne et je distinguai à travers les gouttes de pluie une enseigne sur laquelle étaient peints une plume et une chandelle.

Je passai le portail ouvert et jugeai du regard les lourdes portes de bois qui seraient bientôt refermées pour la nuit. Personne ne vint à ma rencontre dans la cour et je dû appeler pour que le garçon d’écurie vienne chercher ma monture.

-Le bonsoir, mon garçon, quel est ton nom ?

-On m’appelle Gerhart, messire. Je suis garçon d’écurie dans cette auberge depuis trois années pleines.

-Fort bien ; prend soin de mon cheval, et tu auras une autre pièce pour ta peine, dis-je en lui lançant un cliquet. Y a-t-il du monde à l’intérieur ?

-Une diligence est arrivée il y a quelques heures, elle transporte quatre bourgeois qui voyagent ensemble. Deux voyageurs portant l’épée au côté sont venus à pied dans l’après-midi et un cavalier étranger est là depuis quatre jours à se saouler. Ce soir il boit avec les cochers.

-Merci Gerhart. Mène mon cheval à l’écurie et soignes-le bien.

L’intérieur de l’auberge était très loin des tavernes enfumées et crasseuses des grandes villes. Le mobilier était vieux et usé mais on voyait tout de suite que le ménage était bien fait.

Parmi les clients, je reconnus ceux que m’avait dépeint le garçon d’écurie. Les quatre bourgeois étaient à une longue table près du feu et mangeaient avec appétit et je vis aussi les deux voyageurs, discutant autour d’une bière ; mais ce fut l’étranger qui retint mon attention. Il était occupé à boire avec l’un des deux cochers. Le second s’était écroulé sur l’épaisse table de bois, ivre-mort. A en juger par son air hagard, son ami ne tarderait pas à suivre la même voie.

Quant à l’étranger, il semblait ne pas sentir les effets de tout cet alcool et riait à gorge déployée du sort de ses compagnons de beuverie. Il était jeune et portait des habits colorés bleu à bords blancs typiques des gens du Nord. Il s’agissait à coup sûr d’un kossard Kislévite, venu dans le sud pour louer la lame courbe de son sabre à quelque riche Impérial.

Quand il me vit, il se leva. Il avait reconnu à ma mise un de ses semblables ; un routier, un homme de guerre au service du plus offrant. Il semblait d’humeur joyeuse et me héla bruyamment.

-Bienvenue, capitaine ! Venez donc prendre un verre avec mon ami et moi.

A ces mots, il donna un grand coup dans le dos du cocher qui en tomba à la renverse. Je n’avais nullement l’intention de m’enivrer, mais un verre ne serait pas de trop après une journée passée sur les routes. Je le rejoignis donc et il me versa une bonne rasade du solide alcool de son pays.

-Goûtez-moi ça, capitaine ! C’est autre chose que ce que vous avez coutume de boire ici dans le sud.

C’était un rude breuvage qui me laissa une traînée de feu dans la gorge. Un soldat apprend vite à boire, et j’arpentais les champs de batailles depuis assez longtemps pour ne pas être le moins fort à ce petit jeu. Malgré tout, je dû faire quelque effort pour refouler les larmes qui me montèrent aux yeux tant la boisson était corsée.

Voyant bien que je ne résistais pas sans peine, le jeune Kislévite se mit à rire de plus belle. Ce n’était pas de la moquerie, mais un rire presque enfantin et je n’en pris point ombrage.

Tentant de ne pas avoir la voix trop rauque, je décidai d’entamer la conversation.

-Comment t’appelles-tu, mon garçon ?

-Je me nomme Igor Nevedev Sedenkevich, capitaine. Je viens du Nord, près de la cité de Praag. Je suis descendu dans la région pour rencontrer un riche du cru qui aurait besoin de quelques lames à louer et des bras qui vont avec. Cela fait quatre jours pleins que j’attends ce drôle qui devra régler ma note avant de me mettre au travail ! Et vous, capitaine, quel est donc votre nom ?

-Je suis Ulrich Von Beckdorf, mon garçon. Et je suis routier ; comme toi je loue mon bras et je voyage. Je ne suis que de passage dans la région, je projette de descendre plus au sud, par chez moi et de retrouver quelques compagnons. Je partirai dans quelques jours et je longerai le fleuve.

-Ha ! Par mes ancêtres, je me serais bien joint à vous pour ce voyage. Quatre jours sans monter à cheval est plus qu’un honnête homme des steppes peut supporter ! Mais j’ai donné ma parole d’attendre ici sept jours et sept nuits que mon employeur arrive…

-Et quel est donc ce travail qui vaut que tu viennes de si loin et attende si longtemps ?

-A ce que j’en sais, mon patron serait un homme d’église de votre Empereur-Dieu Sigmar qui chasserait des hérétiques et aurait besoin d’assistance. Bien qu’il ne soit pas mon dieu, l’idée de combattre des infidèles me plaît beaucoup. Chez nous dans les steppes, nous devons souvent lutter contre les mauvais hommes qui viennent du nord et leurs fidèles cachés parmi les nôtres. Nous autres Kislévites rendons grâce aux ancêtres et aux esprits qui veillent sur notre peuple. L’esprit qui me protège est le Petit-Père Benteski. Qui priez-vous, capitaine ?

Je lui montrai mon médaillon en forme de tête de loup et lui dit que je priais Ulrich, dieu des batailles, des loups et de l’hiver. Il ne connaissait visiblement pas très bien le panthéon impérial et mon dieu sembla beaucoup lui plaire. D’après ce que je savais de son peuple, cela ne me surprenait guère.

Nous passâmes un certain temps à deviser et finalement, je m’en allai coucher plus saoul que je ne l’avais voulu.
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Message par Invité Sam 25 Déc - 23:01

Je n'est pas le temps de faire au point par point mais en attendant:

Les kislevites ne vénèrent t ils pas le dieu Ours (dont j'ai méchamment zappé le nom (si quelqu'un peu m'aider)) ?
Kisléve et middheim sont très proche, ça me parait bizarre qu'un mercenaire kisleve ne connaisse pas Ulrich ...

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Message par Tomariel le Moussu Dim 26 Déc - 1:18

Il en a vaguement entendu parler, mais ce n'est probablement pas le sujet de discussion majeur dans les steppes (à la limite dans les villes, mais ce n'est pas un citadin).
En ce qui concerne ses croyances, je me base sur deux choses: mes (maigres) connaissances de la Russie avec leurs innombrables superstitions liées à des esprits d'ancêtres et/ou liés à des éléments naturels, et le supplément de la première édition du jeu de rôle Warhammer "Il y a quelque chose de pourri à Kislev" où l'on présentait différents esprits bons ou mauvais que les Kislévites (surtout plus ruraux) adoraient.

PS: la distance entre Middenheim et la région de la ville de Praag est beaucoup plus grande que tu ne le supposes! Cela dépend sans doute des cartes, mais cette distance est comparable à celle qui sépare Middenheim à Bordeleau, ou Praag au Moot.

http://www.tzeentch.net/background/details_carte.php?nomcarte=wfrp_big

EDIT: message en trop, si un modo veut bien le supprimer (Moi je n'y parviens pas...) Merci.


Dernière édition par Tomariel le Moussu le Dim 26 Déc - 1:41, édité 2 fois
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Message par Tomariel le Moussu Dim 26 Déc - 1:33

Il en a vaguement entendu parler, mais ce n'est probablement pas le sujet de discussion majeur dans les steppes (à la limite dans les villes, mais ce n'est pas un citadin).
En ce qui concerne ses croyances, je me base sur deux choses: mes (maigres) connaissances de la Russie avec leurs innombrables superstitions liées à des esprits d'ancêtres et/ou liés à des éléments naturels, et le supplément de la première édition du jeu de rôle Warhammer "Il y a quelque chose de pourri à Kislev" où l'on présentait différents esprits bons ou mauvais que les Kislévites (surtout plus ruraux) adoraient.

PS: la distance entre Middenheim et la région de la ville de Praag est beaucoup plus grande que tu ne le supposes! Cela dépend sans doute des cartes, mais cette distance est comparable à celle qui sépare Middenheim à Bordeleau, ou Praag au Moot.

http://www.tzeentch.net/background/details_carte.php?nomcarte=wfrp_big




Dernière partie de cette courte nouvelle. Je suis assez motivé pour écrire une suite, mais j'ignore quand je trouverai le temps de le faire.



Je dormis comme une masse dans le confortable couchage de l’auberge ; et le lendemain, le soleil était déjà levé depuis longtemps quand je descendis prendre mon repas.

Mon compagnon de la veille n’était pas là, et l’aubergiste m’apprit que depuis son arrivée, il ne l’avait jamais surpris hors de sa chambre avant le milieu de la journée !
La nourriture était bonne et je me régalai du pain frais et des œufs que m’apporta Gerhart, le jeune garçon d’écurie.

Pour la première fois depuis trop longtemps, la journée s’annonçait belle. Un franc soleil inondait la salle par les fenêtres étroites et il me prit l’envie de me promener dans les alentours pour profiter du bon temps.

Je sortis donc mais dû bien vite resserrer autour de moi les bords de ma lourde pèlerine ; le vent était encore bien trop froid pour un homme du sud tel que moi.

Je fis quelques pas hors de l’auberge et suivi un tortueux sentier qui s’enfonçait rapidement dans la forêt. Les arbres étaient épais et leur feuillage encore très dense malgré l’année bien avancée, si bien que fort peu de lumière filtrait jusqu’à moi. Du sol émergeaient de nombreuses pierres et le tout était couvert d’une épaisse couche de mousse ; si bien que je ne faisais pas le moindre bruit en me déplaçant malgré mes bottes.

J’étais quelque peu fâché de ne plus sentir la chaleur bienvenue du soleil et de me retrouver ainsi plongé dans les ténèbres, mais je poursuivis, me disant que je finirais bien par trouver quelque clairière où je pourrais me prélasser.

Mes pas finirent par me conduire dans un endroit charmant. Alors que le sentier se faisait de plus en plus difficile à suivre et tortueux et que la végétation entrelacée formait une voûte de plus en plus compacte autour et au dessus de moi, j’aperçu soudain le bout de ce véritable tunnel végétal.

Le chemin déboucha brusquement sur une clairière enchanteresse au centre de laquelle se trouvait un petit lac tout à fait attrayant. L’eau était claire et, même à cette température, donnait une irrésistible envie de s’y tremper. J’ôtai donc ma ceinture à laquelle pendait ma fidèle épée et me dévêtis complètement avant de plonger dans l’eau glaciale.

La sensation de froid, tout d’abord très vive, s’estompa rapidement quand je me mis à nager frénétiquement.

Je m’apprêtais à sortir de l’eau quelques instants plus tard, satisfait de m’être débarbouillé et de m’être quelque peu dépensé, quand un bruit m’arrêta net. Cela venait du sous-bois, j’en aurais mis ma main au feu. Quelque chose m’épiait, cela ne faisait plus de doute !

Je fis mine de n’avoir rien remarqué et continuai à nager en direction de mes vêtement et surtout de ma lame. D’autres bruissements m’apprirent que l’observateur se déplaçait dans la même direction que moi. Il était essentiel que je puisse atteindre mon arme avant cette chose, quelle qu’elle soit.

Arrivé tout près du bord, je bondis hors de l’eau et je couru vers mes habits. Ma lame fut dehors en un éclair ; d’un geste rendu sûr par des années d’expérience.

Je me tenais nu par un froid piquant, debout et bien campé sur mes jambes dans une clairière au milieu des bois, épée au poing et prêt à tout. Mon ouïe ne m’avait pas trompé ; d’autres bruits de feuillages dérangés et de brindilles brisées m’avertirent que ce qui m’épiait se rapprochait dangereusement. Je ne pouvais toujours pas voir de quoi ou de qui il pouvait bien s’agir, mais je pouvais à présent entendre nettement plusieurs respirations rauques.

Je me préparais donc à affronter plusieurs adversaires, ce qui n’est jamais une bonne nouvelle ; d’autant plus quand on ne porte ni cuirasse ni même le moindre vêtement !

La tension devenait palpable ; j’étais sûr que ces êtres, quels qu’ils soient, étaient en train de monter un plan d’attaque. Quelques instants passèrent qui me semblèrent des heures entières.
Enfin, les mouvements reprirent. J’en fus presque soulagé. Mes articulations étaient bleues et je tremblais comme un dément. Je ne sentais plus l’extrémité de mes doigts et je doutais de pouvoir manier ma lame avec quelque efficacité.

Bientôt, une ombre émergea des arbres. Elle se fit plus précise et je poussai alors un juron ; je pouvais distinguer un long museau d’animal ainsi que le scintillement d’une lame. Le souffle de la créature émit un nuage de buée et je pus voir son œil briller d’une lueur inquiétante.
Presque aussitôt, deux autres formes semblables émergèrent à quelques pas de distances. Je pus alors distinguer de lourdes cornes sur leurs têtes bestiales, mais c’étaient bien des mains humaines qui serraient ces haches et ces masses.

Comme tout citoyen du Vieux Monde et peut-être même au-delà, j’avais passé ma jeunesse à écouter les récits et les légendes sur les répugnantes Bêtes du Chaos qui hantent les bois de l’Empire et d’ailleurs. Combien de voyageurs disparus à jamais, combien de convois exterminés, combien de villages et parfois même de villes entières rasées par les assauts de ces monstres assoiffés de massacres et de tueries ?

Je partais avec un désavantage sérieux. Ma vue se brouillait déjà et je savais que je ne tiendrais plus longtemps par ce froid.

Mais avant que les monstres ne se décident finalement à donner l’assaut et en finir, des bruits se firent entendre en direction du sentier qui menait à l’auberge. Une voix lança un joyeux « Vous êtes là Capitaine ? » avec cet accent du nord si prononcé que je bénissais alors tant j’étais heureux d’entendre une voix humaine !

Je rassemblai alors tout ce qui me restait de force pour crier puissamment.

- Sedenkevich ! On m’assaille ! Venez prestement me prêter main forte !

Les bruits de pas se muèrent en bruits de course et j’ouïs distinctement le son d’une lame que l’on sort du fourreau alors qu’Igor lâchait une série de juron dans sa langue à laquelle je n’entendais rien.

Ces renforts inespérés firent hésiter les créatures qui me menaçaient et elles décidèrent de s’en retourner plutôt que de s’engager dans un combat qu’elles n’étaient plus si certaines de remporter sans mal.
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Message par Tomariel le Moussu Ven 29 Juil - 12:55

Bon, malgré un certain manque d'enthousiasme (pour ne pas dire un manque certain) je poste la suite de l'histoire.
Ce qui me rassure, c'est que toute la section "récits" baigne dans le même marasme désespérant Razz
Allez, bonne lecture:



J’ignore comment il s’y prit, mais le fait est que le kislévite me ramena inconscient à l’auberge. Je m’éveillais dans mon lit, au chaud, et aperçu Gerhart le garçon d’écurie qui somnolait sur une chaise à mon chevet.

Tout mon corps me faisait mal et je passai machinalement mes mains partout sur moi afin de déceler quelque blessure mais n’en trouvai aucune.
Puis les derniers évènements me revinrent en mémoire ; le lac, les bruits sous le couvert des arbres, le froid mordant, les Hommes-Bêtes, le froid encore et enfin Sedenkevich venant à mon secours.

Je me raclai la gorge et fus surpris que l’opération me soit si douloureuse. Apparemment, je ne sortais pas totalement indemne de ce coup de froid redoutable.

Gerhart ouvrit un œil, puis les deux, et mit quelques instants avant de réaliser que j’étais éveillé. Il soupira d’aise, se secoua et descendit de sa chaise.

-Vous voilà enfin parmi nous ! Content de voir que vous allez mieux messire.

L’enfant avait un air roublard que je connaissais bien.

-Allons, fis-je la voix faible et un peu rauque, t’inquiétais-tu pour moi ou pour cette seconde pièce que je t’avais promise ?

Le garçon eut un fin sourire avant de m’informer qu’il s’en allait prévenir son maître qui avait demandé à savoir quand j’aurais repris connaissance.

Je lui commandai au passage de me monter une tisane bien chaude pour calmer les douleurs de ma gorge.
Quelques instants plus tard, il était de retour avec une timbale fumante dont le contenu embaumait les herbes sauvages et le miel de la région. Je bu le liquide à petites gorgées et malgré sa douceur et sa chaleur bienfaisantes, chaque déglutition était comme d’avaler une pierre pleine d’angles tranchants.

Néanmoins, le breuvage me réchauffa agréablement le corps et je pu ensuite me lever péniblement. J’étais courbaturé de tous côtés, mais je ne pensais pas à m’en plaindre ; si Igor n’avait pas été de la partie, ma baignade aurait connu une fin bien plus funeste encore…
Mes habits étaient propres et soigneusement pliés dans un coin de la pièce, ce qui m’indiqua que j’avais dû dormir plus longtemps que je ne le pensais.
Je les enfilai et descendit dans la salle principale. Il n’y avait personne d’autre que l’aubergiste en train de balayer devant l’âtre et je m’approchai de lui.
Il m’étudia brièvement du regard avant de m’inviter à m’asseoir auprès de lui tendis qu’il reprenait son ouvrage.

Je passai un certain temps à somnoler à demi tout en regardant l’homme maintenir propre son auberge. Enfin, j’entendis le bois des escaliers grincer et je vis Igor Sedenkevich descendre les marches de son pas vigoureux. Quand il me vit, un large sourire éclaira son visage.

-Vous voilà debout, capitaine ! Je me réjouis de vous voir en si bonne forme.

Il m’envoya une bourrade de l’épaule que j’eus le plus grand mal à supporter sans perdre mon équilibre ; ce contact m’appris que le Kislévite était bien plus fort que sa fine silhouette le laissait supposer.

-Il me faudra quelques jours au coin du feu de notre hôte avant de prétendre à la forme dont vous parlez, mon jeune ami. Mais il convient cependant de vous remercier ; sans votre secours je serais entre les bras de Morr à l’heure qu’il est.

Nous discutâmes quelques peu et le kislévite m’apprit qu’il n’avait pas vu les Hommes-Bêtes qui avaient dû croire que plusieurs hommes arrivaient en renfort au vu du bruit et des jurons qu’il avait produit en accourant.

Les deux jours suivants furent assez moroses ; je reconstituais peu à peu mes forces mais je sentais bien que cette aventure me laisserait en état de faiblesse pour peut-être plusieurs semaines encore. Igor ne dessoulait pratiquement plus tant il lui tardait de remonter en selle ; besoin manifestement quasi-vital pour les hommes des steppes du nord tels que lui. Sa sédentarité forcée le faisait maugréer à longueur de temps et il s’abrutissait en asséchant toutes les bouteilles qui passaient à sa portée. Il avait épuisé ses réserves d’alcool kislévite et trouvait dans les breuvages locaux une inépuisable source de lamentations.

Le troisième jour de ma convalescence fut celui où son fameux employeur arriva.

Une troupe à cheval s’arrêta devant l’auberge alors que je tentais d’apprendre au jeune Gerhart comment jouer au jeu appelé dans les provinces du sud « Chasseur et Proie ». Il se leva d’un bond et prétexta devoir s’occuper des chevaux pour s’éclipser, trop heureux de trouver une excuse pour abandonner une partie de toute évidence déjà mal engagée.
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Message par Invité Dim 31 Juil - 15:56

Il faut au moins que tu poste pour me fair sortir de ma torpeur.
J'aime toujours bien même si j'ai l'impression que tu travail moins le debut de chaques passages que le debut. pas grand chose a dire non plus car ce petit passage ne fait pas vraiment avancé les choses Smile .
La section baigne dans un marasme déséperant, parceque le concours de recit est encor loin, et il faut que quelqu'un se decide a posté pour esperer motiver les autres a bouger ^^.

L'alcoolisme de ton kislève et, je pense, plus due à ses origines qu'a un quelconque ennui

J’ignore comment il s’y prit, mais le fait est que le kislévite me ramena inconscient à l’auberge

C'est un sacrée coup de froid pour qu'il tombe dans les vap'.

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Message par Tomariel le Moussu Mer 3 Aoû - 12:33

skaw a écrit:j'ai l'impression que tu travail moins le debut de chaques passages que le debut.

Je suppose que tu voulais dire que je travaille moins le début que la fin... Razz

le coup de froid est en effet sévère, mouillé et à poil au début de l'hiver dans le nord de l'Empire; ça rigole pas!

Le contraste est tout de même étonnant avec le forum des Comtes Vampires où la section "Récits" est en perpétuelle ébulition. Nous organisons un concours chaque année (j'en suis l'instigateur, d'ailleurs inspiré par le dernier concours de ce forum-ci) mais là c'est une véritable frénésie qui s'empare de tout le forum.
Il aura justement lieu le mois prochain, passe donc y faire un tour pour te rendre compte.
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Message par Alérène Jeu 4 Aoû - 0:15

Tomariel le Moussu a écrit:Le contraste est tout de même étonnant avec le forum des Comtes Vampires où la section "Récits" est en perpétuelle ébulition. Nous organisons un concours chaque année (j'en suis l'instigateur, d'ailleurs inspiré par le dernier concours de ce forum-ci) mais là c'est une véritable frénésie qui s'empare de tout le forum.
Il aura justement lieu le mois prochain, passe donc y faire un tour pour te rendre compte.

Ne t'inquiète pas, le concours de récit du forum arrive avant l'hiver. On en a déjà parlé entre modérateurs.
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Message par Tomariel le Moussu Jeu 4 Aoû - 17:57

Heureux de l'entendre; je me ferai une joie d'y participer!
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Message par Invité Sam 6 Aoû - 10:13

Non c'est l'inverse tu travail plus le DEBUT que la FIN. Razz Very Happy
Nous on est pas des suceurs de sang et on a un background plus difficil a devellopper que les CV, AMHA.

Alérène a écrit:
Ne t'inquiète pas, le concours de récit du forum arrive avant l'hiver. On en a déjà parlé entre modérateurs.

bah oui mais on est pas modo nous ^^. (Même si un jour je serai Modo' a la place du modo !)

Prepare ta plume Tomariel, depuis que Man-huel c'est perdu dans les limbes, tu as toutes tes chances Razz .

J'essayerai peut être d'y participer, deja que j'ai totalement loupé le dernier.



La suite, la suite

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Message par Tomariel le Moussu Lun 26 Déc - 12:52

Yop, voici la suite tant attendue des aventures et mésaventures de mon joyeux mercenaire!
Je sais, ça faisait un sacré bout de temps, mais j'ai eut des milliers de trucs à faire et puis j'avais la flemme... Mad
Bref, régalez-vous:



Je pris le temps de soigneusement ranger les pièces de mon jeu dans leur étui de cuir durci tout en tendant une oreille distraite aux bruits provenant de la cours.

Si mes sens ne me jouaient pas de tour, je comptais trois hommes sur quatre chevaux ; une voix couvrait les autres, donnant des ordres secs et précis au garçon d’écurie et pressant ses compagnons de mettre pied à terre promptement.

Un instant plus tard, la porte de l’auberge s’ouvrait ; mais les hommes étaient quatre, et non pas trois ainsi que je l’avais pensé.

Le premier commandait visiblement les trois autres : deux grands gaillards solides qui devaient êtres frères, ou tout au moins cousins à en juger leur ressemblance, et un troisième petit et pour tout dire assez frêle, mais dont le regard était le plus dur qu’il m’ait été donné de voir et il ne me serait pas venu à l’esprit de me moquer de sa stature…

Celui de tête était grand et maigre, son visage avait les traits fins et anguleux d’un homme qui dédaignait les plaisir de la table. Sa mise était sévère : des habits sombres et austères, une fine lame au côté et un chapeau à large bord, agrémenté d’une ceinture de cuir noir à boucle d’argent représentant une comète bifide. Cette simple breloque symbolisait sa charge de représentant de la Sainte Eglise de Sigmar.

Il semblait exaspéré et tout prêt à chercher querelle à quiconque croiserait sa route et il me fut d’emblée parfaitement antipathique.

Il balaya la salle du regard, s’arrêtant un instant sur moi, puis poursuivi son inspection.
L’aubergiste sorti à cet instant de la réserve et vint aussitôt à la rencontre de son nouveau client.

-Soyez les bienvenus, messieurs. Et vous aussi, monseigneur ! Je suis honoré de vous recevoir dans mon auberge ; désirez-vous boire quelque chose après votre chevauchée ?

Son interlocuteur eut une moue dédaigneuse à son adresse et se contenta de reprendre ses recherches silencieuses sans même lui adresser la parole. Enfin, après quelques instants de silence qui mettaient visiblement le pauvre aubergiste mal à l’aise, il s’adressa à lui du ton sec et hautain que je lui avais déjà entendu avant qu’il n’entre.

-Nous nous passerons de vos breuvages. Où est parti le mercenaire kislévite que nous devions retrouver chez vous ? Est-il seulement venu ?

L’aubergiste avala difficilement sa salive.

-Mais, il est toujours ici monseigneur. C’est juste que comme à son habitude, il est encore couché !

Les traits de l’homme se tendirent encore d’avantage sur son visage émacié, si bien qu’il me sembla un instant que sa peau allait se fendre et laisser paraître les os de ses joues.

L’aubergiste sembla littéralement fondre de peur devant ce masque de colère et bredouilla qu’il allait de ce pas éveiller l’étranger et le prier de descendre au plus vite avant de disparaître dans les escaliers.

Visiblement satisfait de son effet, il reporta bien vite son regard de prédateur sur moi.
Il m’étudia plus profondément alors que je buvais de petites gorgées de ma chope de thé fumant. Un instant passa sans que personne ne dise rien, puis il brisa le silence.

-Vous n’êtes pas d’ici, je crois.

Je soutins son regard et je secouai doucement la tête pour confirmer ses dires.

-C’est exact. Je suis originaire des provinces du sud.

-Votre accent en atteste suffisamment. Qu’est-ce donc qui vous amène si loin au Nord ?

-Ma profession, tout simplement. Je voyage beaucoup.

-Vous n’êtes manifestement pas un colporteur, étranger. Je cherche justement quelques personnes telles que vous pour m’aider à répandre la sainte parole de Sigmar… Une bonne paie et un travail juste ; vous joindriez-vous à nous ?

Je ne pus retenir un demi-sourire en tirant mon médaillon à tête de loup de dessous mon pourpoint et en le faisant doucement tourner entre mes doigts.

-Je ne pense pas que ce juste travail me convienne, hélas.

A la vue de mon médaillon, il poussa un juron et cracha par terre.

-Le dieu des sauvages et des pouilleux !

Je fus debout en un éclair, bousculant la table et renversant ma chope de thé. Ma main serrait déjà le pommeau de ma lame. L’homme en noir en fit autant et mon œil exercé nota que les deux grands costaux l’imitaient tout en se plaçant à ses côtés alors que le quatrième larron avait disparu de mon champ de vision.

L’homme en noir affichait un sourire goguenard.

-Vous n’êtes pas à votre avantage à ce qu’il semble, étranger ?

-Je ne laisserai pas salir le nom d’Ulric, fussiez-vous dix de plus. Vous deux, je vous conseille de vous écarter si vous comptez repartir sur vos jambes…

Je parlais calmement et avec assurance, mais je sentais bien que toute mon expérience ne pourrait pas couvrir longtemps ma faiblesse et le poids du nombre.

Nous restâmes un instant à nous toiser et je perçus une nette hésitation chez les deux hommes de main. Ceux-là s’enfuiraient à la première estafilade. Je m’inquiétais d’avantage pour le quatrième homme, qui n’avait toujours reparu.

Je pouvais sentir que mes doigts faisaient sortir machinalement mon épée de son fourreau et que la tension montait d’un cran avec chaque centimètre d’acier nu qui paraissait. Les gouttes de thé tombaient de la table pour s’écraser sur le sol avec une régularité hypnotique.

L’homme en noir ne souriait plus du tout.
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Message par Tomariel le Moussu Ven 3 Fév - 12:01

Yop, yop, yop!
Une courte suite qui terminera la scène entamée plus tôt (oui, beaucoup plus tôt...).

J'espère qu'elle sera à votre goût:


Je commençais mentalement à décompter à partir de douze. Une manie que j’avais prise dans semblable situation quelques années plus tôt, quand les rixes de taverne étaient pour moi monnaie courante.

Je calquais mon rythme à celui du thé tombant toujours de la table ; chaque goutte égrenait d’avantage le compte à rebours. Il ne me restait plus qu’une poignée de chiffres en réserve quand l’escalier de l’auberge craqua de façon sonore alors qu’Igor descendait pesamment, sans doute à peine réveillé et certainement pas dessaoulé encore.

L’attention de mes opposants en fut détournée et je décidai de bondir par-dessus la table pour fondre sur eux avant qu’ils ne puissent réagir.

J’ignore encore aujourd’hui ce qui me retint alors. Une intuition envoyée par Ulrich en personne, qui désapprouve les armes à feu, ou simplement un pressentiment dû à une longue expérience… Peut-être n’est-ce là qu’une seule et même chose, finalement ?

Quoi qu’il en soit je partais pour m’élancer mais retins mon geste au dernier moment. Une détonation se fit entendre et un éclat de bois vola de la table, finissant de la renverser. Sans cette ultime hésitation, la balle m’aurait à coup sûr percé l’abdomen.

L’arquebusade était partie de l’embrasure de la porte, où se tenait le quatrième larron qui avait disparu ; un genou en terre et solidement adossé pour résister au recul de la longue arme dont le canon fumait doucement, répandant une âcre odeur de poudre noire.

Tous se figèrent.

L’arrivée d’Igor et le coup de feu mettraient un terme à cette querelle, mais je n’étais pas prêt d’oublier qu’on avait failli m’abattre sans sommation…

Le Sigmarite au chapeau à large bord me jeta un regard qui disait assez clairement que cette histoire n’en était pas arrivée à son terme, puis il commanda sèchement au jeune Kislévite de préparer son paquetage et de les suivre dehors. Puis il héla l’aubergiste et lui lança une bourse gonflée de pièces pour payer le séjour du kossar.

Sur quoi il sortit, accompagné des deux forts gaillards. Le petit homme frêle me fixa un moment de son regard d’acier avant de faire basculer son arquebuse sur son épaule et de leur emboîter le pas. Pour lui non plus, l’affaire n’était pas réglée.

Quelques instants plus tard, alors que j’aidais dans un silence maussade l’aubergiste à remettre son mobilier en place, Igor reparu avec une large besace au côté. Il envoya Gerhart seller son cheval et se tourna vers moi d’un air gêné.
Il dit comme pour s’excuser :

-Nous y voilà, capitaine… Ce n’est pas la compagnie que j’aurais choisie, mais un travail reste un travail.

Je lui posai amicalement la main sur l’épaule pour le rassurer.

-N’y pense plus, mon garçon ; fais ce pour quoi tu es venu. Si d’aventure tu changeais d’idée, saches que je ferai comme j’ai déjà dit : je prendrai la route dans quelques jours et je longerai le fleuve vers le sud. C’est une longue chevauchée et je suis trop vieux pour être pressé. Nul doute qu’un bon cavalier puisse me rattraper, même avec plusieurs semaines de retard.

Son visage se fendit de son sourire sans malice et il éclata d’un rire sonore.
-Ha ! Un homme des steppes du Nord ne mettrait pas trois jours à vous retrouver, capitaine ! Si l’envie de changer de fortune me traverse l’esprit, je prendrai la route du Sud.

Il m’administra alors une grande tape dans le dos, me serra rudement contre lui et sorti rejoindre son employeur.

Quelques minutes plus tard, je pus entendre distinctement les chevaux partir au petit trot de la cour de l’auberge.
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Message par Tomariel le Moussu Mer 14 Mar - 16:41

Bon... Malgré un certain manque (pour ne pas dire un manque certain) de réactions, je poste une courte suite.


Je reparti deux jours après ces évènements.
L’auberge douillette avait pour moi perdu tout son charme depuis cette sournoise arquebusade que je ne parvenais pas à chasser de mon esprit.
Je sellai donc mon cheval avec l’aide de Gerhart qui le mena par le licol jusqu’au portail de la maigre enceinte.
Avant de monter, je plongeai mon regard dans celui du garçon et y lu quelque chagrin. La vie devait lui sembler bien morne quand l’auberge se vidait.

-Allons, mon garçon, d’où te vient cette mine défaite ? N’es-tu pas content de me voir remis de ma faiblesse et tout prêt à reprendre la route ?

Il eut une grimasse maussade et répondit :

-C’est que vous me manquerez, m’sire. Entre les chansons de votre ami du nord et vos jeux, je m’amusais plutôt bien… C’est pas l’patron qui va compenser le manque, pour sûr. Il est brave et je l’aime bien, mais c’est pas le plus rigolo.

-D’autres voyageurs viendront, et tu pourras leur raconter à tous comment Ulric en personne sauva l’un de ses fidèles en déviant le tir d’un lâche. Je suis certain que tu feras sensation. Et puis, nous avions un marché tous les deux et je ne suis pas ingrat. Prends soin de toi et traite bien les chevaux dont tu auras la garde.

Ce disant, je pris sa main et y déposai le double de ce que je lui avais promis. Il sourit en serrant les pièces contre lui et me fit de grands signes quand je m’éloignai.


Je repris où je l’avais momentanément laissée cette bonne et large route pavée. Les sabots de ma monture claquaient tranquillement sur la pierre et ce son régulier me berçait et m’engourdissait quelque peu.
Je croisai sur mon chemin quelques forestiers, bûcherons, charbonniers et chasseurs à qui j’offrais bien volontiers un brin de conversation. Rien ne me pressait vraiment et le temps était au soleil ; une journée idéale pour un voyage tel que le mien.
Je savais que l’hiver me talonnerait pendant toute ma descente vers les provinces du Sud, mais cette belle journée me faisait presque penser que le temps avait suspendu son cours et que nous nous trouvions encore à la douce fin de l’été.

Je parvins finalement à hauteur d’un groupe de charbonniers en train de casser la croûte et décidai de me joindre à eux pour le repas du midi. Quelque peu froids de prime abord, ils se détendirent quand je partageai sans retenue avec eux les provisions et la bière que j’avais emmenées de « La Plume et La Chandelle ». Certains avaient manifestement déjà eut l’occasion d’y passer la nuit et pratiquement tous connaissaient Gerhart le jeune garçon d’écurie de près ou de loin.
Je ne fis pas de manières devant leurs mains sales et leurs visages barbouillés de suies et nous devisâmes plaisamment pendant un long moment.
Je profitai de l’occasion pour fumer en leur compagnie une bonne pipe et ils m’offrirent une réserve d’herbes à l’odeur fantastique pour alléger quelque peu le poids de ma solitude sur les routes de notre bel Empire.
Ils m’apprirent que si je ne trainais pas en chemin, je pourrais rallier un modeste bourg avant la fin du jour et y trouver un couchage sans trop de mal.
Je les remerciai bien et me remis en selle.

Le bourg en question était ceint par une forte palissade de pieux plus haute qu’un homme et hérissée de méchantes pointes durcies au feu. Rien de formidable, mais largement suffisant pour décourager bandits en maraude et faibles troupes de pillards. Les portes étant grandes ouvertes, je fis mon entrée sous le regard scrutateur du milicien en faction. Il était lourdement appuyé sur sa pique, à en faire ployer le manche sous son poids. Il portait une sorte de vieil uniforme impérial ocre et vert, rehaussé d’une maigre cuirasse de cuir bouilli pour toute armure. Il était un peu trop vieux pour être encore garde et son aspect général était plutôt misérable.
Il me dévisagea un instant, jeta un rapide coup d’œil à mes habits, devinant la maille que je portait par dessous et jaugea la valeur de mon cheval avant de reporter son regard vers le lointain de la route sans plus s’intéresser à moi.
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Message par Tomariel le Moussu Ven 13 Avr - 11:24

Et hop! La suite du "Mercenaire".
Bonne lecture à tous (hem...) Razz


Je fis halte devant une taverne et y entrai après avoir lié mon cheval à l’extérieur. Si j’en croyais l’enseigne, cet établissement se nommait le « Sanglier Bleu ». Il s’agissait d’une large bâtisse plutôt neuve et la salle me parut bien éclairée et chaleureuse. Pour ne rien gâcher, une savoureuse odeur de viande grillée vint même me chatouiller les narines.
Une dizaine de personnes prenaient un verre ; ici trois paysans autour d’autant de chopes de bière, là deux amoureux pour qui rien d’autre ne semblait exister, plus quelques badauds de-ci, de-là.
Je m’installai à une table libre et y jetai une pièce de cuivre en réclamant du vin. Le garçon de salle m’en apporta une coupe et m’adressa la parole en frottant vaguement la table avec un vieux chiffon.

-L’bonjour à vous, m’sire. J’espère que l’vin sera d’vot’ goût. Vous semblez avoir fait un sacré bout d’route… Vous v’nez du Sud ? Qu’est-ce qui vous amène dans l’région ?

« Un sacré bout de route »… Il est vrai que je devais dénoter de ses clients habituels ; tout, depuis mes habits chauds et crottés jusqu’à ma barbe naissante, indiquait que j’étais en plein voyage.

-Ha ! Une fois de plus, mon accent me trahi ! dis-je avec un fin sourire. Je ne viens pas du Sud, j’y retourne prestement avant les grands froids. Vous autres dans le Nord avez pour ces températures une résistance que je ne comprendrai jamais. Quant à savoir les raisons de mon voyage, c’est ma profession qui en est la cause. Je suis Ulric von Beckdorf, épée à louer. Ne sois jamais routier, mon garçon, on voyage bien trop dans ce métier-là…

Le garçon ne semblait pas du tout redouter les voyages ; au contraire me sembla-t-il voir un instant briller ses yeux à la simple mention de ce mot. Sans doute n’avait-il jamais rien connu d’autre que sa bourgade isolée et rêvait-il chaque nuit de partir à la découverte du vaste Empire.

-Dis-moi, mon garçon, où dans ce bourg un vieil homme et sa monture fatiguée pourraient trouver un honnête couchage ?

Il se gratta la tête un instant puis répondit :

-Si qu’j’étais vous, j’irais tout droit chez la veuve Plautheim. Elle a une grande bicoque qu’est juste d’l’aut’ côté de la place. Elle loue ses chamb’ pour s’faire quelqu’pièces en rab’ vu qu’son mari s’est fait raccourcir v’la deux hivers par des brigands…

Je le remerciai en lui lançant un cliquet qu’il attrapa au vol. Il ne dit rien de plus et s’en fut servir les autres clients.
Je sirotai mon vin en jugeant qu’il ne s’agissait que d’une aigre piquette bien loin des riches vins du Sud et que j’aurais été bien mieux avisé de commander une solide bière telles que seuls savent en brasser les gens du Nord. Je rattrapai ma frustration en m’offrant une bonne portion de sanglier rôti et ce repas me revigora quelque peu.
Ne trouvant personne avec qui entamer la conversation, je payai et sorti.

La bourgade manquait singulièrement d’intérêt ; un petit amalgame de maisonnettes rassemblées à l’orée de l’immensité de la forêt et ne comptant qu’une poignée de citoyens. Aussi pris-je d’emblée la direction indiquée vers la maison de la fameuse veuve. La « place » dont avait fait mention le serveur était à peine assez large pour qu’on la différencie du reste de la route et la maison soit disant grande était plutôt étroite et ne comportait qu’un seul étage. L’état général de la bâtisse était encore bon, mais l’on sentait bien que plus personne ne se souciait de l’entretenir. Les murs auraient volontiers reçut une nouvelle couche de chaux et quelques gravures ornant les boiseries de la façade étaient fort abimées.

Je frappai à l’huis et attendit que l’on vienne m’ouvrir. Une femme qui avait dû être belle et coquette voilà quelques années, mais qui se laissait manifestement aller vint aux nouvelles. Je reconnu en elle la veuve que je cherchais et je la saluai bien bas.

-Je vous souhaite le bonsoir, Frau Plautheim. Je suis Ulrich von Beckdorf, de passage dans votre charmante bourgade et en quête d’un endroit chaud où passer la nuit ainsi que d’une stalle pour ma monture. Le garçon de salle du Sanglier Bleu m’a renseigné votre pension et je venais m’enquérir d’une place de libre.

Visiblement, la dame n’avait pas habitude de se faire traiter si galamment. Elle rosit quelque peu et bredouilla qu’elle disposait effectivement d’une chambre et de quoi abriter mon cheval. Je conduisis ma monture à sa suite et la bouchonnai. Une fois dûment étrillée et avec du fourrage à disposition, je repris la direction de la maison toujours en compagnie de mon hôte.

L’intérieur était dans un état correspondant à ce que la façade laissait supposer : la maison avait dû être agréable et douillette avant la mort prématurée de son propriétaire. Désormais, les choses se dégradaient lentement et à moins de trouver un nouveau mari pour assurer son ancien train de vie, la veuve Plautheim en serait réduite à loger les passants pour ne pas mourir de faim.

La chambre qu’elle m’assigna était quelque peu poussiéreuse mais le lit semblait bon et du bois bien sec emplissait la cheminée, n’attendant qu’une étincelle pour faire une joyeuse flambée.

La veuve me souhaita le bonsoir mais sans pour autant quitter la pièce. Un regard suffit pour évaluer la situation… Une veuve seule dans sa maison avec des étrangers continuellement sur le départ représentait une trop belle occasion. Personne le lendemain pour colporter des histoires et salir son honorabilité et quelques pièces de plus pour les bons comptes de la dame. D’un autre côté, les voyageurs trouvaient de quoi se délasser dans une bourgade trop petite et rurale pour avoir la moindre chance de contenir un bordel. Tout le monde semblait y trouver son compte.

L’aventure me coûta finalement un peu plus cher qu’escompté, mais la veuve semblait n’avoir que trop rarement l’opportunité de satisfaire certains appétits et fit montre pour l’occasion d’une voracité peu commune.
Le lendemain, pas tellement reposé mais fort satisfait de ma nuitée, je sellai mon cheval de bon matin et franchis les portes sud de la bourgade une heure après le point du jour.

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Message par Tomariel le Moussu Mer 13 Juin - 15:29

Et dans l'indifférence générale: la suite!


La route du Sud s'annonçait longue et un brin monotone. Je disposais d'assez de bon argent pour m'offrir des moments de détente dans à peu près toutes les auberges que je croiserais sur la route, mais ce mode de voyage tendait à m'ennuyer après deux ou trois semaines.

Ulrik entendit sans doute mes prières silencieuses, attentif comme il sait l'être à fournir à ses fidèles de quoi éprouver leur force et les maintenir alertes.

Je chevauchais pesamment par un après midi étonnement lourd, sous un ciel plombé et fort menaçant. Je m'attendais à recevoir une fameuse pluie sur la tête d'un instant à l'autre depuis plusieurs heures déjà, sans que les dieux se décident à envoyer leur ondée sur mes vieilles épaules. L'air était épais, difficilement respirable de part sa moiteur; des quantités de mouches et autres insectes volaient bas, signe infaillible d'un bel orage qui s'annonce.

Les pas de mon cheval me conduisaient vers une ville de petite taille dont j'ignorais le nom, les gens du cru ne la qualifiant jamais autrement que comme "la ville". Sans doute n'en apprendrais-je la dénomination véritable qu'une fois à l'intérieur de ses murs, si toutefois il se trouvait encore un seul de ses habitants pour se ressouvenir de son foutu nom.
Cela me fit penser à la brave bête que je montais, laquelle j'avais to
ujours refusé de baptiser. Sensiblerie de la part d'un homme peut-être trop tendre pour son emploi, mais le fait de perdre un cheval à la bataille m'avait toujours profondément affecté. Je ne comptais plus le nombre de mes montures perdues, mais j'avais au fil du temps constaté que leur trépas m'était moins douloureux quand elles n'avaient pas de nom.

Tout à mes pensées, je ne vis que fort tard trois hommes à pied qui remontaient la chaussée en sens inverse de moi.

Leur mine me déplu d'emblée. Ils semblaient pour le mieux à moitié saoul, rigolards, et avaient les mauvaises trognes de ceux qui usent trop de vin aigre et de tord-boyaux. Leurs habits étaient disparates et crasseux et ils arboraient tous au moins une arme visible.

Le premier portait en bandoulière une lanière de cuir soutenant trois longs poignards effilés. C'était un grand gaillard mince, avec des bras longs comme un jour sans pain qui devaient lui donner une belle allonge au combat. Le second était plus courtaud et épais; il avait en main une masse d'ouvrier qui semblait peser un sacré poids. Une arme lente mais dévastatrice. A la ceinture du troisième pendait une vieille épée nue qui semblait avoir connu des jours meilleurs.
Il me sembla évident que ces trois-là cherchaient les problèmes et qu'ils ne laisseraient probablement pas passer un cavalier seul sans le taquiner quelque peu de leurs lames auparavant...

J'arrêtais donc mon cheval et tirai ma longue épée que je posai en travers de ma selle, bien en vue. Ma main gauche s'était posée instinctivement sur la dague que je portais au côté. Les trois ivrognes feignirent de ne découvrir ma présence qu'une fois à peine à une dizaine de pas de ma position.

Le plus grand, qui portait les poignards, s'arrêta brusquement et tendit de part et d'autre ses interminables bras pour retenir ses compagnons.

-Halte-là, compaings! Voyez qui se tient devant nous, planté sur son cheval: un bien joli damoiseau!

Le petit costaud fit peser sa masse sur sa large épaule et sourit de toutes ses dents ébréchées.

-L'a un sacré coup de vieux ton damoiseau, Stan. J'dirais plutôt qu'c'te drôle d'oiseau-là est presque mort déjà; sauf vot' respect, m'sire étranger.

Le dénommé Stan fit semblant d'être outré par la remarque et asséna une tape sur la tête de son compagnon avant de répartir.

-Tu n'es qu'un rustre, Rupert! Cela ne m'étonne plus que tu vives au fond des bois comme un animal, personne n'aurait voulu de toi dans une grande et belle ville. Puisse l'Empereur te prendre en pitié pour ton manque d'éducation...

Il se tourna alors vers moi et fit une profonde révérence.

-Veuillez excuser mon ami, mon seigneur. Rupert est un grossier personnage, mais il faut reconnaître qu'il est plus clairvoyant que moi. A un âge aussi vénérable que le vôtre, on attrape bien vite du mal sur les route de l'Empire. L'humidité pour vos vieux os, les routes dans un triste état...

-Et les mauvaises rencontres, terminais-je à a place. Ne vous fatiguez pas à jouer votre farce grotesque, je voyage trop pour ne pas savoir où vous allez en venir. Parlons vrai, si vous le permettez. Je suis plus vieux que vous, cela ne fait aucun doute. Vous êtes de pitoyables malandrins, cela non plus ne fait pas l'ombre d'un doute. Ce qui est douteux selon moi est seulement l'issue de cette triste rencontre: je suis routier depuis plus d'années que je n'en puis compter et j'ai pour moi un excellent cheval en plus de mes armes et de mon expérience. Vous avez, vous, l'avantage du nombre et de la jeunesse. Je pense en toute franchise que vous l'emporterez finalement; la question est de savoir lequel d'entre vous survivra à cette escarmouche puisque je me propose de fendre les deux autres à l'aide de l'épée que voici.

Ce disant je fis un léger moulinet de ma lame qui fendit l'air en sifflant joliment. Je vis que le fameux Rupert perdit un peu de sa belle assurance et que le troisième, qui n'avait toujours pas dit un traître mot, avait troqué son air goguenard contre une mine froide. Mais celui qui s'appelait Stan semblait trouver à s'amuser à cette situation. Il retenait toujours ses compères de ses longs bras maigres et je savais que je n'avais rien à craindre tant qu'il en serait ainsi.

-Allons; restons calmes et bons amis, voulez-vous? Nous n'allons tout de même pas gâter un si bel après-midi en versant le sang... Je suis certain que nous pourrions trouver un moyen de nous entendre sans devoir user de la force. Disons qu'un droit de passage pourrait peut-être suffire à apaiser ce nigaud de Rupert. Qu'en dis-tu, Corben?

Le troisième homme émit une sorte de borborygme disgracieux où l'on distinguait à peine les mots. Je ne saisis pas son propos et, en le regardant plus attentivement, je vis qu'il portait au cou des traces noirâtres laissées sans le moindre doute par une corde.
Stan repris la parole sans attendre.

-Ha! décidément tu parles trop, Corben. Incorrigible pipelette que tu es. Voilà qui est décidé mon bon sire: laissez-nous votre argent et nous nous estimerons satisfaits. Il vous sera toujours loisible d'en gagnez d'avantage à l'avenir, si vous êtes bien le redoutable mercenaire que vous prétendez être. Sinon, faites-en démonstration contre nous trois à l'instant.

Je sus qu'il n'y avait pas d'autre issue que le combat; soit je leur donnait mon or sans assurance qu'ils s'en contenteraient, soit je leur fonçais dedans et tentais d'en tuer un ou deux au passage. Le choix ne fut pas des plus longs à faire. Reprenant ma vieille habitude, je commençai à décompter mentalement à partir de douze tandis que le dénommé Stan continuait son vain babillage.
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Message par Invité Dim 12 Aoû - 11:11

Une petite réponse pour éviter une déprime de ta part Very Happy j'adore tout simplement!

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Message par Tomariel le Moussu Dim 12 Aoû - 14:07

C'est pas possible? Un lecteur?!?! cheers

Tout arrive décidément... Sois le bienvenu dans mon sujet et sois remercié pour l'intérêt que tu lui porte! Je continuerai à poster la suite ici au fur et à mesure, mais sache que ce n'est pas du tout mon récit principal.
Si tu apprécies ma plume, je t'invite donc à suivre ce lien.

Encore merci pour ton commentaire et je te souhaite une excellente lecture si tu décide de lire mon autre sujet. drunken
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Message par Invité Dim 12 Aoû - 19:26

Faut pas regarder que les commentaire!regarde les "vues" aussi! Smile

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Le Mercenaire Empty Re: Le Mercenaire

Message par Anos fils d'Athel & L Dim 12 Aoû - 22:14

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ Bonsoir Enfants de la forêt.


§§§ Comme le dit si bien Vivien Atl,
Faut pas regarder que les commentaire!regarde les "vues" aussi! Smile
et comme je l'ai déjà dit dans un autre poste certain n'aime pas faire de commentaire ou n'ose pas mai ce la ne les empêche pas de lire les sujets, mai que cela ne t'empêche pas de posté la suite. Wink


§§§ Bonne soirée.

_________________
je veux bien vivre plus de cent ans et danser avec mon autre moi sentir ses bras qui m'emporteront jusqu'au firmament
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Message par Tomariel le Moussu Ven 15 Fév - 11:04

--------------------------------------------------------------------------------
Et paf! La suite du Mercenaire!
Vous ne vous y attendiez pas à celle-là! Razz
Ca m'a prit comme ça, sans prévenir.
Allez, bonne lecture:

Tout en poursuivant mon décompte, je prêtais mon attention aux trois larrons.

Le grand maigre était le meneur, sans erreur possible ; ce qui signifiait que je ne devais pas le tuer, sans quoi les autres livreraient bataille jusqu’au bout par vengeance, quoi qu’il puisse leur en coûter.
Le râblé n’était pas un problème, si toutefois je parvenais à m’en débarrasser ou à m’en éloigner avant qu’il n’abatte sa masse sur moi ou mon cheval… Il était visiblement mal à l’aise et nerveux et ne ferait probablement rien d’efficace le moment venu.

Le troisième drôle par contre… Celui-là avait quelque chose de dangereux ; il était parfaitement calme, n’attendant que la fin du discours du maigrichon pour agir. L’état de sa gorge m’apprenait qu’il n’en était pas à ses premiers méfaits et je suspectais que s’il avait pu parler, c’est lui qui aurait mené le jeu.

Je remerciais silencieusement Ulrich qu’il n’en fut rien quand j’atteignis enfin le « zéro ». Sans un bruit, je mis en branle ma monture et piquai droit sur Corben en tirant ma dague. Rupert fut pris au dépourvu, comme je m’y attendais et Stan réagit en faisant un bond de côté pour se mettre à l’abri ; trop malin sans doute pour risquer de prendre un mauvais coup.

Mon homme souleva son épée avec une belle vivacité et para le coup avec lequel j’avais l’intention d’achever le travail commencé par la corde.

Mon cheval, habitué à la manœuvre, continua sa course et força mon opposant à s’écarter. Je fis volter ma monture avec l’adresse que donne une longue habitude et entreprit de revenir à la charge.

Un long couteau passa en sifflant à quelques pouces de mon visage, lancé par Stan et qui m’aurait atteint à coup sûr si j’avais poursuivi ma route comme il l’avait escompté au lieu de me retourner.

Je rejoignis Corben, qui m’attendait de pied ferme. Nous échangeâmes quelques passes et je pus prendre la mesure de mon adversaire. Il avait une certaine expérience, mais j’étais meilleur que lui. Sans ses deux comparses, je n’aurais fait de cet homme qu’une bouchée.

Du coin de l’œil, je vis Stan qui se préparait à lancer un second poignard. Je réagis d’instinct et sautai à bas de mon cheval, ce qui me permit d’éviter son second trait. Sans perdre un instant, je bondis sur Corben et lui assénai une série de coup rapides destinés à le faire reculer pour que ses amis ne puissent me cerner. Je parvins à enrouler sa lame dans un mouvement tournant et un instant plus tard, elle volait dans les airs pour se perdre dans les fourrés. Je lui portai alors un coup de taille qu’il ne put ni parer, ni esquiver et qui lui entailla méchamment l’abdomen.

Je n’eus hélas pas l’occasion de pousser plus loin mon avantage car le troisième couteau de Stan se ficha à cet instant dans mon bras gauche, me faisant lâcher ma dague de douleur.

Le souffle coupé, je pris un peu de recul pour évaluer la situation ; veillant soigneusement à me placer entre les malandrins et l’épée perdue dans les bois.

Ce n’était certes pas brillant, mais Corben était hors de combat et Stan n’avait plus ces maudits couteaux. Rupert semblait s’être finalement ressaisit et il entreprit de me tourner par la gauche pendant que Stan en faisait autant par la droite, un gourdin sorti de nulle part à la main.

Je savais que rester immobile signerait mon arrêt de mort. Je ne pouvais pas fuir, il ne restait donc qu’à choisir un adversaire et foncer sur lui pour en finir avant que l’autre ne nous rejoigne.

Toujours convaincu que seul Stan pourrait mettre fin au combat, je choisi Rupert et bondit dans sa direction. Visiblement, il s’y attendait et abattit sur moi sa masse avec une force considérable. Je ne pus que dévier son coup à l’aide de mon épée, mon bras presque complètement engourdit par le choc ; son arme tapa lourdement le sol pavé, faisant voler quelques éclats de pierre.

Mon élan me permit de le déstabiliser et il chancela en arrière. J’en profitai pour me fendre et lui porter une vive estocade qu’un homme plus expérimenté ou plus vif aurait esquivé sans mal. Mais Rupert, n’étant ni l’un ni l’autre, reçut ma lame en pleine poitrine et je pus sentir l’acier traverser sans peine ses habits, sa peau et sa chair.

Il se figea un instant et j’en profitai pour dégager mon arme et me retourner, presque certain que le gourdin de Stan me cueillerait à la tempe ou au poignet ; quoi qu’il choisisse, il était trop tard pour songer à parer le coup…
Mais rien ne vint.

Je le vis, qui m’observait, à quelques pas de distance. Il tenait toujours son gourdin, mais ne semblait plus si sûr de pouvoir me terrasser avec.

Je respirais avec difficulté, cherchant pitoyablement mon air mais faisant tout pour paraître plus frais que je n’étais en réalité. Mon bras gauche me faisait un mal de chien et la tête commençait à me tourner d’avoir perdu tant de sang.

S’il se décidait, j’étais sûr de faillir ; mais je me fis la promesse de donner mes dernières forces pour l’abîmer autant que possible.
J’ignore si c’est ce qu’il lut dans mon regard, mais il renonça manifestement à tenter l’aventure.

-Et bien et bien, dit-il d’une voix moins fanfaronne que précédemment. Vous ne racontiez pas d’histoires, étranger. Il semble que Rupert aurait mieux fait de m’écouter pour une fois… Mais il est trop tard pour lui à ce qu’il semble, n’est-ce pas ? Quant au pauvre Corben, il aura besoin de moi pour refermer son ventre s’il ne veut pas que les miliciens nous suivent en remontant le fil de ses entrailles jusqu’à notre repaire.

Il marqua une pause et accorda un regard à ses deux compagnons, étalés au sol. Corben émettait un long borborygme inarticulé tout en pressant ses deux mains sur son estomac. Rupert ne bougeait plus du tout.

-Qu’allons-nous faire maintenant, damoiseau ? Vous ne valez plus grand-chose avec mon couteau dans le bras, pas vrai ? Mais vous n’avez pas l’air d’un homme prêt à se rendre non plus…

Je crachai par terre et prit la parole en priant Ulrich d’avoir repris assez de souffle pour ne pas sembler trop faible.

-Ne sois pas stupide, mon garçon ; ton camarade à besoin de toi, comme tu l’as dit. Je pense toujours ce que j’ai annoncé tout à l’heure : vous l’emportez finalement. Mais je crois maintenant qu’aucun de vous trois ne me survivra longtemps. Le gros est mort à l’heure qu’il est et l’autre ne vaudra guère mieux dans quelques heures s’il n’est pas soigné. Quant à toi, je jure que je ne te laisserai pas prendre ma vie sans te percer une ou deux fois auparavant.

Ce disant, je fis un nouveau moulinet de ma lame pour souligner mes paroles. Le mouvement m’arracha un grognement de douleur et mon bras blessé me lança plus que jamais.

-Très bien, grand-père, vous gagnez la partie. Remontez sur ce cheval si vous le pouvez et partez. Je me charge de Corben de mon côté et Rupert peut aussi bien nourrir les loups ou les corneilles…

Il se détourna sans plus de cérémonie et fit quelques pas en direction de son compagnon.
Je devais le retenir à tout prix.

-Attends ! Comme tu le vois je suis blessé, grâce à tes bons soins, et mon sang s’écoule de mon bras. La prochaine ville n’est pas si proche et je ne suis pas certain de tenir encore en selle. Je te propose donc un marché…

Je laissai un instant s’écouler, mi pour reprendre haleine et mi pour attirer son attention.
Il pencha la tête de côté, visiblement intrigué.
J’étais sûr de ne pas pouvoir rejoindre la sécurité des murs de la ville à temps pour me faire soigner. Si je tournais de l’œil avant d’y arriver, c’en serait fait de moi. Je n’avais donc pas grand-chose à perdre.

-Conduits-moi à ton repaire et aide-moi à panser cette plaie. En échange, mon cheval charriera ton Corben jusque là et je te paie même dix pistoles de bon argent pour la peine. Je peux t’aider pour ton ami ; j’ai souvent recousu des blessés, tu peux m’en croire. Pour l’autre par contre, plus rien à faire. Comme tu le disais il aurait dû t’écouter, pour une fois…

Ma proposition le prit au dépourvu, mais pas longtemps. L’idée de laisser mon cheval porter Corben et d’une bourse bien pleine eut raison de sa méfiance.

Peut-être pensait-il me trancher la gorge à la première occasion, mais je n’avais guère le choix.

De plus, j’ai appris au fil des années et des batailles que les dieux nous poussent parfois sur de biens étranges chemins, en encore plus étrange compagnie, et que les ennemis de la veille sont parfois les compagnons du lendemain.



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