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Les ES vu par le Warhammer Jeu de Rôle.

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Message par Erazkiel Jeu 16 Sep 2010 - 10:41

Les livres d'armées ne sont pas les seules sources de fluff de GW.
Le jeu de rôle Warhammer regroupe lui aussi de nombreuses descriptions des ES.

En voici une partie provenant du "Bestiaire du Vieux Monde" et du supplément "Le Compagnon".

Merci à Cairbre et Assaérrë pour avoir pris le temps de réécrire les textes.



LES DRYADES

Croyances populaires

"Plus jeune, j'avais un ami appelé Hugo qui se prenait pour un bûcheron. Hugo n'était pas une flèche, mais il était vaillant. Il s'égarait souvent près des bois, bien plus loin que les limites fixées par les anciens, et il n'avait pas peur de ces pierres curieusement peintes que les fées gardent avec férocité. Une nuit de printemps, on rentrait chez nous après une journée de pêche, quand une superbe fille est sortie de l'ombre des arbres pour nous faire signe. J'ai eu peur, mais Hugo est allé vers elle sans hésiter. On est restés sans nouvelle d'Hugo jusqu'au lendemain et les anciens m'ont demandé ce qui s'était passé, mais je leur ai raconté que je n'en savais rien. Après quelque temps, ils ont pensé que Hugo était mort. Je n'ai pas revu mon ami pendant presque trois décennies, jusqu'à cette nuit de printemps où je me suis trouvé par hasard à côté des arbres où je l'avais aperçu pour la dernière fois. Un jeune homme est sorti des bois et, à ma grande surprise, j'ai réalisé que c'était lui, mais qu'il n'avait pas changé d'un pouce. Il a commencé à me parler, puis il a écarquillé les yeux, comme s'il avait peur. Je ne sais pas quels ont été ses derniers mots, qui se sont évanouis en même temps qu'il se décomposait devant moi, en un tas de poussière. C'est alors qu'une magnifique jeune femme a émergé des arbres obscurs et m'a fait signe, puis j'ai pris mes jambes à mon cou, ne pensant qu'à fuir son rire sarcastique."

- Anton, paysan bretonnien

"Abjectes catins. Tentatrices démoniaques. Ne vous laissez pas abuser par leur apparence et les atours du monde sauvage dont elles se parent pour écarter toute méfiance sur leur véritable nature. Je sais reconnaître les serviteurs du Chaos quand je les vois et les dryades font partie des jouets favoris du Seigneur des Plaisirs, sans oublier qu'elles sont capables de damner les âmes avec la même efficacité que tout autre démon. Le Corrupteur les a conçues pour la duperie et elles excellent dans cet art. Heureusement, la forme qu'il leur a conférée les rend particulièrement vulnérables au feu, faiblesse que j'ai eu le privilège d'exploiter à quelques occasions."

- Vorster Pike, répurgateur

"Ma mère disait toujours que mon sens de l'humour finirait par me causer des soucis. Comme toujours, elle avait raison, mais je suis sûr qu'elle serait surprise d'apprendre que ça m'a aussi sauvé une fois la vie. Il y a quelques années, mon unité était au service d'un nobliau de l'ouest de l'Empire dont elle grossissait les rangs pour une petite "expédition" en Bretonnie. La rumeur de notre arrivée nous avait précédés, vu qu'un groupe de chevaliers nous attendait sur un beau champ vert alors qu'on débouchait d'un col des Montagnes Grises. Les bois d'Athel Loren étaient juste au sud et quelqu'un a eu la brillante idée d'envoyer quelques gars par les taillis de la forêt pour prendre les Bretonniens en tenaille. Comme d'habitude, c'est nous autres mercenaires qui avons tiré la courte paille et la tâche nous incomba. Eh bien, on avait pas fait plus de cent pas que toutes ces superbes filles sont sorties des arbres devant nous. Certaines d'entre elles étaient si légèrement vêtues qu'elles auraient pu aussi bien être nues. C'est alors que, je sais pas pourquoi, peut-être à cause d'un détail dans leur apparence ou du sourire jusqu'aux oreilles qu'elles avaient en louvoyant dans notre direction, ou encore en voyant la réaction de mes compagnons, mais je me suis mis à rire, ce qui m'a permis de rester en vie pour vous raconter cette histoire. Quand les dryades, puisque je sais maintenant qu'elles en étaient, sont arrivées à dix pas de nous, leurs jolis traits se sont déformés pour laisser place à des visages hideux et elles ont réduit à néant des soldats parmi les plus aguerris de ceux avec qui j'ai eu le plaisir de travailler. Leurs membres se sont allongés et des épines comme des dagues ont poussé dessus, puis elles ont chargé. L'une d'entre elles m'a asséné un gigantesque coup pour me faire perdre connaissance. Je me suis réveillé plusieurs heures plus tard, au milieu des cadavres de mes camarades, alors que l'une de ces femmes fées me dominaient avec son sourire captivant. Quand elle a vu que j'étais réveillé, elle s'est penchée sur moi et a laissé glisser son doigt le long de ma mâchoire. "Va dire à tes amis, l'Hilare, a-t-elle murmuré d'une voix rauque, qu'on préfère qu'ils restent en dehors de notre forêt, d'accord ?" Son haleine était comme un mélange de terre, de jacinthes et de sang. Il n'y a pas assez d'or en ce monde pour me faire retourner à Athel Loren."

- Emmerich, mercenaire

De l'avis des érudits

Les dryades sont des esprits de la nature très capricieux qui semblent résider presque exclusivement au coeur de l'antique royaume forestier d'Athel Loren, terrible contrée de brumes et d'ombres qui s'étend sur des centaines de kilomètres de domine l'essentiel des vallées occidentales des Montagnes Grises. Si en théorie Athel Loren fait partie de la Bretonnie, nul seigneur du royaume n'a cru bon de s'emparer de ces bois, ce que l'on peut comprendre. Il s'agit du royaume des elfes sylvains, cousins éloignés du peuple d'Ulthuan, qui évoluent dans le secret de cette voûte feuillue.


"On raconte bien des histoires à travers le Vieux Monde sur ces magnifiques vierges enchantées et sylvestres. En Norsca, on les appelle esprits des bois, en Estalie, Arumae et l'Empire s'y réfère sous le terme de dryades. Quel que soit leur nom, leur description reste la même: de dangereux esprits des forêts aux allures de femmes qui s'amusent à attirer les hommes. Malgré l'omniprésence de ces légendes, les seules apparitions vérifiées de dryades ont eu lieu dans la forêt primitive d'Athel Loren. La raison de ce fait reste inconnue. Il s'agit peut-être de créatures artificielles et magiques, conçues par la mystique sorcière elfe dont certain disent qu'elle gouverne ce royaume, ou de véritables femmes elfes qui auraient subi une métamorphose due à l'exposition prolongée à Athel Loren. J'ai une tout autre théorie. Je crois qu'elles sont une extension de la forêt même, ce qui expliquerait pourquoi on ne les rencontre pas ailleurs. Elles constitueraient alors un mécanisme de défense, si vous voulez, pour les arbres de cette forêt magique. Je ne dispose d'aucune preuve et il ne s'agit là que de conjectures de ma part, étant donné qu'aucun des rares elfes qui ont voyagé en dehors d'Athel Loren n'a voulu converser sur la question, si bien qu'elle reste entière."

- Waldemarr, érudit de Nuln

Les dryades d'Athel Loren accompagnent régulièrement les elfes sylvains quand ceux-ci partent en guerre, même si elles continuent d'agir de leur propre chef, ignorant allègrement les ordres, à l'exception des plus vagues. Elles se joignent souvent aux grands hommes-arbres dans la bataille, faisant office de garde d'honneur. Le lien existant entre les deux espèces, en dehors du fait qu'elles semblent toutes deux être des esprits de la nature, est inconnu. Les dryades sont de troublants adversaires dont les traits harmonieux se déforment pour laisser place à des silhouettes hideuses quand elles chargent. Leur peau adopte toutes sortes d'aspects qui rappellent les diverses écorces d'Athel Loren, tandis que leur style de combat s'ajuste à la physionomie des arbres correspondants.


"Elles sont fluides comme un ruisseau et aussi versatiles. Leur essence ne peut être contenue bien longtemps par quelque forme que ce soit, c'est pourquoi elles sautent de l'une à l'autre, dansant, alors même qu'elles sont immobiles. Elles sont comme le pouls de la forêt, féroces et sauvages par intervalles entrecoupées de périodes de calme rêveur. Un instant elles sont aussi dures que le frêne, ignorant les coups qui pourraient faire tomber un ogre, et le suivant elles se montrent aussi souples que le roseau, s'enroulant autour des armes de leur ennemi, tout en ricanant à la vue de sa déroute. J'ai souvent débattu de la question de leurs changements perpétuels avec mes compagnons et nous sommes arrivés à la conclusion qu'elles sont tout simplement vite submergées par l'ennui."

- Mylaburr, éclaireur d'Athel Loren

Au dire des intéressés

"La sève coule drue et pure en toi. J'aimerais tant sentir sa chaleur sur moi. Veux-tu bien me la faire partager ?"
- Kayanora, dryade

"Les quatre jambes ont leur dents, leurs griffes et leur vitesse pour les protéger. Les Étincelants ont leurs arcs et leurs lames. Mais qu'ont les arbres ? Ils nous ont, ainsi que les Seigneurs de la forêt. "
- Wishira, dryade
sources: Bestiaire du Vieux Monde, WHJDR, p.32-33




LES HOMMES-ARBRES

Croyances populaires

"Dès le départ je savais que c'était une mauvaise idée, mais sa seigneurie voulait absolument avoir son propre trébuchet et Athel Loren était la seule source de bois des environs. Un certain nombre de paysans de l'est refusèrent de prendre part à l'opération, n'hésitant pas à affirmer qu'ils étaient prêts à recevoir n'importe quel châtiment plutôt que de s'approcher de la forêt. Une séance de fouettage et de bastonnade n'a pas pu leur faire changer d'avis. Mon seigneur était totalement furieux. Une fois calmés, les nerfs probablement apaisés par les décapitations, il a déboursé une petite somme d'argent et a déclaré qu'il allait diriger personnellement le projet. il a eu assez de volontaires pour constituer une bonne équipe de travail. Autant d'agneaux près à être massacré... Il nous a amené à la lisière du bois et n'a rien voulue entendre quand un des plus brave roturier lui a conseillé de ne prendre que le bois mort. Il nous a ordonné d'abattre plusieurs jeunes arbres. Environ une heure après la coupe du premier arbre, on a entendu l'écho d'un hurlement surnaturel qui nous a laissé tous tremblants. Mon seigneur a déclaré que c'était un loup ou quelque autre vilaine bête et nous a intimer l'ordre de nous hâter. Mais on a tous arrêté de travailler quand les troncs d'arbres se sont divisés et transformer devant nos yeux comme si ils étaient fait d'eau. C'est alors qu'une créature qui n'était pour moi qu'une légende est sortie des bois. C'était comme un chêne et ça n'en était pas un. Je peux pas le décrire mieux que ça. L'homme-arbre s'est approché et un seul mot est sorti de sa gueule, provoquant un vacarme comme cent branches qui craquent en même temps : "POURQUOI ?". Mon seigneur a cherché une réponse acceptable et a finalement trouvé quelque chose du genre "Selon les règles du pourparler, je..." La suite de sa phrase s'est perdue dans la boue au moment où l'homme-arbre l'a écrasé au sol d'une seule gifle, si forte que mon seigneur et sa monture sont morts sur le coup. Puis l'homme-arbre a dégagé son énorme poing de bois, qu'il venait d'enfoncer dans le sol avec les dépouilles de mon ancien maître et de son cheval et nous sommes tous partis en courant. "

- Roch-Olivier, Fermier bretonnien

Croyances populaires

"Tandis que le noble Magnus marchait vers le nord, je marchais vers l'ouest pour affronter une horde d'homme-bêtes qui passait, sans opposition pensais-je alors, par les cols des Montagnes Grises. Notre voyage fut rapide mais éprouvant, et sa conclusion offrit un spectacle auquel je ne pensais pas assister de mon vivant, ainsi qu'une victoire inespérée. Au pied des montagnes, nous nous retrouvâmes face à un campement d'hommes-bêtes qui dépassait tout ce j'avais vu jusque-là. Bien que ma compagnie dépassât la centaine, nous étions au bas mot dix fois moins nombreux. Malgré cela, je choisis de sonner la charge, sachant qu'elle serait ma dernière. Alors que je m'apprêtais à donner de la voix, j'entendais l'écho de cors d'argent qui dévalait les versants montagneux. À ma grande surprise, les bois commençaient à se mouvoir, comme s'ils marchaient en cadence avec les cors. Au moment où les arbres atteignirent les rangs des hommes-bêtes formés à la hâte, de gigantesques silhouettes se dessinèrent parmi cette marée verte, paraissant pour tous comme autant d'arbres qui jouaient à l'homme. À leurs pieds couraient de longilignes jeunes filles qui se transformaientsous nos yeux en démons hurlants, déchirant les hordes du Chaos avant de retrouver leur aspect de jouvencelles gloussantes. Mes hommes se tournèrent vers moi, attendant de voir ma réaction. J'étais bien incapable de prendre une décision, jusqu'à ce que j'aperçoive un important groupe d'hommes-bêtes en train d'allumer des torches. Je fis alors un geste dans leur direction en déclarant: "Là-bas, ceux qui cherchent à enflammer le bois", et je lançai la charge. Nous prîmes les hommes-bêtes au dépourvu et dans le dos, et la victoire nous sourit. Vers la fin de la bataille, l'un des plus grands hommes-arbres s'avança vers moi, écrasant nonchalamment quelques hommes-bêtes impuissants sur son passage. Ses yeux avaient la taille de rondaches, mais je n'y décelai aucune malice et plutôt de l'intérêt. Nous nous étudiâmes mutuellement quelques instants, jusqu'à ce qu'enfin, il parle. Sa voix résonnait comme les craquements d'un vieux manoir mélangés au murmure d'un ruisseau. "Heureuse rencontre, chevalier. Merci pour les porteurs de flammes. Ils auraient pu... être dérangeants." Je le remerciai à mon tour pour avoir anéanti les troupes du Chaos. "Harrumph. Vandales. Abjectes créatures. Naturelles, elles ne sont pas. Rien à faire parmi les bois." Il fit un geste vers le nord avec son long bras de chêne. "Une heure de marche, le camp des Étincelants, que vous appelez elfes sylvains. Dites-leur que vous venez avec la bénédiction de Durthu. Repos et repas assurés pour vos hommes et vous." Il se retourna et repartit presque aussi vite qu'un cheval au galop, alors qu'il ne faisait que marcher, ses longues foulées le portant sous la voûte des arbres en quelques instants. Un conteur m'expliqua quelque temps après que j'avais eu le rare privilège de rencontrer l'un des légendaires hommes-arbres d'Athel Loren et d'avoir survécu pour en faire le récit. Par Sigmar, quelle époque passionnante était-ce là."

- Roland Calthract, grand maître de l'Ordre du Bouclier Brisé, tiré des Contes de la Grande Guerre contre le Chaos

De l'avis des érudits

"À supposer que vous êtes prêts à m'accorder quelques instants et croyez à ce qui dépasse le cadre de vos connaissances, en particulier à l'existence des hommes-arbres d'Athel Loren, la question qui se pose à nous est la suivante: constituent-ils une véritable race ou juste un type particulier d'esprit de la forêt ? S'ils forment une race à part entière, alors ils sont plus adaptés à leur milieu naturel que toutes les espèces dont j'ai entendu parler, ce que le naturaliste qui est en moi est porté à croire. Mais les érudits ne le voient pas ainsi, car il y a aussi les insaisissables dryades. Quel est, dans ce cas, le lien existant entre les hommes-arbres et ces dangereuses beautés féeriques ? Blagmort a suggéré que les premiers étaient servis par les jeunes filles, selon une organisation proche d'un harem, idée que je trouve plutôt grotesque. Si, comme je l'ai évoqué par le passé, les dryades représentaient le mécanisme de défense d'Athel Loren, alors les hommes-arbres pourraient, au sens propre du terme, constituer la conscience de la forêt. Ils sont les gardiens de ces bois mystiques, les généraux qui orientent les actions des troupes de dryades pour assurer la sécurité des arbres et qui ne prennent part aux hostilités qu'en dernier recours. Je ne sais pas exactement quelle est la nature de leur relation avec les elfes des bois, mais je suppose qu'il s'agit d'un pacte d'entraide."

- Waldemarr, érudit de Nuln

Les hommes-arbres d'Athel Loren ne semblent se soucier que de ce qui concerne les bois, ou presque. On peut compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où ils ont quitté la sécurité de leur forêt au cours des derniers millénaires. À chaque fois que ceci s'est présenté, ils marchèrent en compagnie d'une armée d'elfes sylvains. La relation liant les hommes-arbres aux elfes et Orion et Ariel, leurs chefs mystiques, reste un mystère pour tous, à l'exception des intéressés. Certains pensent qu'Orion est en réalité un hybride entre un elfe et un homme-arbre, comme un symbole vivant de "l'accord de paix" qui existe entre Athel Loren et les elfes sylvains. Quelle que soit la nature de l'arrangement, ce secret est bien gardé et seuls les individus concernés connaissent la vérité sur cette affaire.
Une enquête un peu trop poussée sur la question reviendrait à braver la mort, non seulement en raison de la nature insulaire et souvent paranoïaque des elfes sylvains, mais également parce qu'il y a de bonnes raisons de penser que leurs ennemis, y compris les forces du Chaos, aimeraient bien pouvoir briser le lien qu'ils entretiennent avec les hommes-arbres. Les elfes sylvains sont de leur côté profondément respectueux des hommes-arbres et montrent une extrême délicatesse dans leurs affaires avec ce peuple.


"Gare à celui qui éveille les seigneurs de la forêt car, s'il ne s'énervent pas facilement, leur furie s'accompagne de celle de toute l'étendue des bois quand enfin ils choisissent de libérer leur ire. La nervosité des faucons de guerre grandit avec l'étendue des ombres. Les créatures qui furent proies se retournent contre leurs prédateurs et nous devons nous protéger des bêtes les plus féroces qui, soudain, ont le courage d'attaquer nos villages. Malheur alors à celui qui s'immisce sous l'illustre voûte de la Sombre Verte sans y être invité, car jamais il n'en ressortira."

- Elthias, gardien des clairières

Aux dires des intéressés

"Comment pourriez-vous nous comprendre ? Vous n'appartenez pas à la forêt; vous ne suivez pas la verte voie.
Non, vous détalez tel les blaireaux et vous enfuyez comme les étourneaux, mais sans savoir pourquoi. Vous ne connaissez pas le calme ou la paix. Toujours prendre sans réfléchir, ne rien rendre. Vous me fâchez grandement. Ah ! si les vôtres en ce monde pouvaient trouver leur place, tout irait pour mieux."

- Mossback, homme-arbre
Source: Bestiaire du Vieux Monde, WHJDR, pp.33-34




LES LICORNES

Croyances populaires

"Il y eut comme un frémissement dans les fougères devant nous et nous nous sommes préparés à recevoir un loup ou un sanglier. Mais un tout autre être est sorti du fourré. Comme un rayon de soleil venant percer cette journée maussade, c'est d'abord sa corne qui s'est montrée, d'un éclat tel qu'elle a repoussé toute les ombres de la forêt, puis sa propriétaire a suivi. Ce fut comme une mélodie incarnée, un poème sans mots. Je dis sans honte que j'ai pleuré quand elle a porté sur moi son regard éternel. J'ai essayé de parler mais les mots se sont perdus lorsque Turbretz, mon compère à la bêtise légendaire , a décoché une flèche dans sa direction. J'ai jailli aussi vite que j'ai pu et brisé son arc en deux, mais quand je me suis retourné, elle n'était déjà plus là."
- Metrious Null, tiré de son ouvrage « D'Amères Séparations »

"Des bêtes vaguement magiques et rien de plus. Oh, j'imagine aussi qu'on peut les dire charmantes avec leurs robes luisante et leurs yeux brillant, mais toutes ces histoires qu'on raconte, c'est des balivernes. Les licornes sont des créatures frivoles qui évitent les hommes, ce qui, il fau le reconnaître, montrent qu'elles ont un peu de bon sens. La plupart des gens racontent n'importe quoi à leurs sujet comme quoi elles seraient des bêtes sacrées et ce genre de foutaises. Ce sont que des mensonges pour alimenter les ménestrels et faire plaisir aux jeunes filles, en leur faisant croire qu'un jour, une licorne viendra poser sa tête sur leurs genoux."
- Anton Moors, chasseur

"Elles font partie des plus beaux thèmes de la symphonie du monde et restent sacrées aux yeux de Loec. Elles représentent tout ce qu'il y a de bon. De leur prospérité dépend la notre. Si un jour nous devions défaillir et que la dernière licorne devait tomber, alors le Chaos s'abattrait sur toutes nos terres et la folie régnerait sur ce monde jusqu'à la fin des temps. Ce n'est pas un hasard si leur pureté est capable de repousser les enchantements maléfiques ou si elles sont les montures de guerre de certaines des plus prestigieuses vierges."
- Litharin, Danseur de Guerre

De l'avis des érudits

"Il n'est pas un dresseur aussi compétent ou cruel qu'il soit, qui puisse forcer une licorne à porter un selle. Les licornes sont de fières créatures et se couheront pour mourir plutôt que supporter un cavalier contre leur gré. Les légendes racontent qu'elle n'acceptent de porter que les être « purs », ce qui pour beaucoup est synonyme de personnes dont la chasteté est absolue, mais on raconte aussi que les licornes ont porté et sauvé de courageux chevaliers blessés, chevaliers dont la candeur est moins que probable. Je pense que les licornes jugent autrui sur le mérite, ce qui me porte à croire qu'elles sont bien plus que des animaux rares. Néanmoins, qu'elle que soit leur nature, elles restent invariablement sauvages".
- Edgar Nolbrun, scribe

Bien que l'on dise que les licornes occupent de nombreuses forêts du Vieux Monde, les elfes sylvains d'Athel Loren sont les seuls êtres connus pour avoir parfois l'honneur de les monter au combat. La manière dont les vierges de ces bois acquièrent leur monture reste un mystère mais tous les témoins de leurs prouesses martiales racontent qu'elles combattent sans selle, sans bride et sans mors. Quoi qu'il en soit, seul une ou deux jeunes elfes par générations peuvent se targuer d'avoir été porté par une licorne. La résistance à la magie de ces créatures est exceptionnelle, à tel point que même les plus grands mages ont du mal à les affecter avec leurs magie, si ce n'est par leurs plus grands enchantements. Elles confèrent même cette résistance aux rarissimes personnes qu'elles acceptent sur leur dos. Les érudits estiment également que la source de ce pouvoir considérable n'est autre que leur corne.

"On a raconté beaucoup de chose sur la corne de ces créatures. Si l'on devait croire ne serait-ce que la moitié de ces rumeurs, on serait persuadé que la corne arrête les hémorragies, disperse les serviteurs du Chaos, déjoue l'impuissance, guérit les maladies et soigne les flatulences. D'après moi, une telle corne confère en effet une protection contre la magie du Mal, mais le reste reviendrait à prendre ses désirs pour des réalités, ce qui n'empêche pas les chasseurs de faire tout ce qu'ils peuvent pour précipiter l'extinction des licornes en vendant leurs cornes aux dupes. Si jamais vous recherchez un tel appendice, sachez que la majorité des cornes de licornes que l'on trouve sur les marchés de l'Empire proviennent en réalité de chèvres. Une véritable corne de licorne est luminescente, luisant faiblement mais distinctement, même en plein jour, et je peux vous dire, d'après mon expérience personnelle, que si jamais vous deviez en tenir une dans votre main, vous ne manqueriez pas d'avoir la sensation de profaner quelque chose. Voilà une expérience que je ne recommande à personne."
- Aponymous Rone, Maitre sorcier du Collège Lumineux
Source: Bestiaire du Vieux Monde, WHJDR, pp.34-345




LES FAUCONS DE GUERRE

Croyances populaires

""Ayez foi", me dit l'Enchanteresse. "Ayez foi, ils viendront, car leur mémoire remonte bien plus loin que ce que les esprits des hommes peuvent concevoir et ils ont une dette envers votre famille." Facile à dire pendant les longues heures de la nuit qui précèdent la bataille, mais difficile de s'y accrocher en plein cœur de la mêlée, quand vos compagnons et vos hommes d'armes se font massacrer tout autour de vous. J'avais pour responsabilité de défendre notre terre contre l'invasion des sigmarites, mais mes hommes étaient peu nombreux et l'armée de l'Empire considérable, au-delà de toute estimation. Mes éclaireurs ne furent même pas en mesure de me donner une évaluation précise de la taille de leur horde, se contentant de m'annoncer qu'il y en avait autant que d'étoiles dans le ciel. Mais mes ordres étaient clairs et je préparai mes troupes à affronter la mort. La nuit qui précéda la rencontre avec les envahisseurs, l'Enchanteresse Ciara vint à moi, me parla d'une dette ancestrale des résidents d'Athel Loren envers ma lignée et m'annonça que je devais leur demander assistance. On m'a toujours appris qu'il était mal inspiré d'aller déranger le peuple des bois, mais je savais aussi qu'il était tout aussi imprudent de mépriser les conseils d'une Enchanteresse. J'envoyai donc trois de mes plus courageux chasseurs, sachant au fond de moi qu'ils ne reviendraient jamais et que, même s'ils arrivaient à transmettre ma requête, aucune réponse ne saurait arriver assez tôt pour changer quoi que ce soit à la donne. Ce jour-là, je me levai pour assister à l'aube, que j'acceptai comme étant ma dernière. Quand enfin, nous affrontâmes l'ennemi, la bataille se déroula comme prévu. Mes hommes se battirent avec bravoure, en chantant des psaumes en hommage à la Dame, ce qui ne les empêcha pas de tomber les uns après les autres. Sur le champ de bataille, il est des vents que seul le vétéran est capable de percevoir et, quelque temps après le passage du soleil au zénith, je ressentis un changement de tendance inespéré. J'ai d'abord entendu un cri acéré et suffisamment perçant pour résonner au-dessus du vacarme de la bataille et des hurlements des soldats mourants. Un rapace noir et blanc, aussi imposant que ma monture, me survola dans un éclair. L'archer qu'il portait sur son dos décochait flèche sur flèche, sans jamais manquer sa cible. Derrière, suivait une armée de ces étranges cavaliers du ciel. Le peuple des bois avait répondu à l'appel et il était venu à tire-d'aile."
- Gérard du Lacaren, Chevalier du Royaume

"Bien entendu, ils sont souillés par le Chaos, comme tout ce qu'on trouve dans cette maudite forêt. Les faucons d'Athel Loren sont identiques à des membres ordinaires de leur espèce, à l'exception de leur immense taille, mais ne vous y trompez pas, car bien souvent, une mine extérieure affable cache une corruption intérieure. J'ai entendu des hommes qui les avaient approchés sur le champ de bataille rapporter des propos dérangeants, tels que "ils sont magnifiques, si féroces et si libres à la fois" et autres foutaises, ce qui me porte à croire qu'une exposition à ces volatiles peut avoir des effets néfastes sur les faibles d'esprit. Leurs sournois cavaliers elfes agissent toujours comme des lâches, frappant par surprise, avant de s'envoler au loin sans laisser le temps à leurs adversaires de les évaluer. Heureusement, malgré leur taille, un tir bien placé dans un de ces rapaces suffit à sonner l'heure de sa mort."
- Albrecht Kinear, professeur émérite à l'université de Nuln

De l'avis des érudits

Les faucons de guerre sont montés par des elfes sylvains au combat, fonction pour laquelle ils ne sont pas dressés mais à laquelle ils s'adaptent eux-mêmes. Il ne s'agit pas d'une race ancienne comme les grands aigles, mais ils ont particulièrement intelligents, en tout cas, bien plus que tout oiseau "normal". Ils sont originaires de la forêt d'Athel Loren, où réside encore l'essentiel d'entre eux, mais on raconte que quelques-uns se sont expatriés pour établir leurs aires ailleurs, certains ayant même été aperçus dans les Montagnes du Bord du Monde. Leur longue association avec les elfes sylvains est bien connue au-delà de la lisière d'Athel Loren, mais peu d'érudits devinent la nature de cette relation.

"Quand nous nous promenâmes pour la première fois entre les frênes et les ormes, ils étaient déjà là, nous observant avec leurs regards pénétrants. Pendant longtemps, nos deux peuples restèrent en conflit et nos enfants ne pouvaient flâner la journée sans risquer d'être balayés plus vite que ne file une flèche elfique. Nous le regrettons encore et toujours, mais nous grimpâmes à leurs immenses arbres, brisâmes et leurs œufs et tuâmes leurs poussins. Ainsi se passaient les choses, jusqu'à ce que vienne Kirada, l'Hôtesse des Bêtes. Elle fut la première à faire la paix avec les shy-gwythiar, les Perçants, les cavaliers du vent. Ceux qui avaient la plus grande part de responsabilité dans l'anéantissement de la descendance des shy-gwythiar étaient prêts à se sacrifier, mais les Perçants savaient que la vengeance était vaine et annoncèrent qu'ils allaient élever nos enfants comme s'ils étaient les leurs. Ainsi émergèrent les premiers guerriers faucons, terme humain bien maladroit qui est loin d'évoquer les liens existant entre les cavaliers du vent et les elfes. Les shy-gwythiar ne sont pas de fidèles montures, ils sont nos frères et soeurs."
- Elthias, gardien des clairières
Source: Bestiaire du Vieux Monde, WHJDR, pp.35-36




LES LEMURES
Note: Le texte les appelle "Arbrins". Ca se rapproche mieux de "treekin" que "lémure" mais c'est la traduction du LA qui est mauvaise à la base.

Croyances populaires

"Maynard était bûcheron et assez idiot pour couper des arbres encore vivants à la lisière de la forêt de Loren. Un jour, alors qu'il abattait l'un de ces arbres, un autre arbre a tenté de le frapper à l'aide d'une branche. Maynard a esquivé et rendu les coups jusqu'à ce que l'arbre ne bouge plus.
Ensuite, il est rentré au village et n'y a plus pensé. Cette nuit-là, la forêt est venue jusqu'à nous sur ses jambes noueuses et tordues. Les arbres se sont rassemblés sur la place, devant la maison de Maynard, et on a su ce qu'il nous restait à faire. On l'a livré aux arbres, qui l'on traîné en leur sein, à l'écart de nos regards curieux. Et c'est là qu'on l'a entendu hurler.
Lorsque ses cris se sont arrêtés, les arbres ne bougeaient plus. D'ailleurs, ils n'ont pas bougé depuis. Et voilà pourquoi, au beau milieu du village, il y a un bosquet d'arbres que nul bûcheron n'ose toucher."
- Gervaise, vaurien bretonnien

De l'avis des érudits

"Le manque d'imagination du Bretonnien moyen, démontré par la petite taille de son crâne et sa nourriture atroce, a donné naissance à la légende qui entoure les lémures. Réalisant enfin que nul ne croyait à ces histoires absurdes "d'hommes arbres", ils les ont tout simplement fait passer à la trappe et leur ont donné un autre nom. Même dans leur folklore, ils démontrent leur infériorité vis-à-vis des citoyens impériaux."
- Ewald Emmerich, juriste d'Altdorf

À l'instar des bêtes des marais, les lémures sont des plantes mortes ramenées à la vie. Mais contrairement aux bêtes des marais, il n'est nul besoin de nécromancien pour les créer; ils sont l'expression de la vengeance de la forêt. Leur objectif est simple: tuer ceux qui font du mal à la forêt.
Source: Le Compagnon, WHJDR, p.112




LES FARFADETS

Croyances populaires

"Il y a une raison pour laquelle on les qualifie de contes de fée, mon amour. C'est parce que les fées n'existent pas."
- Sigrun Gwisdek, paysan

"Les farfadets ? Oh ! Vous voulez dire les lutins ! Eh bien, ce sont les plus magnifiques créatures du monde entier. Je leur laisse des soucoupes remplies de lait toutes les nuits afin que ces petits polissons ne viennent pas se jouer de moi. Mais leurs farces sont rarement malicieuses."
- Dame Garnsley, noble impériale

De l'avis des érudits

"De sacrés fils de saligauds, si vous voulez mon avis. Une fois, j'ai vu une nuée d'esprits ailés dépecer l'un de mes hommes jusqu'à l'os en deux minutes à l'aide de leurs dents minuscules. Ne vous approchez pas si vous ne voulez pas d'ennui, à moins que vous ne fassiez pas grand cas de votre peau."
- Marshal Senf von Scharf, soldat impérial (à la retraite)

"J'ai entendu dire que les farfadets sont les esprits d'elfes et de Bretonniens morts, mais c'est parfaitement absurde. En fait, les farfadets sont une forme de snotlings ailés nés d'une mutation du Chaos. Une fois capturés, il est possible de leur apprendre des tours mineurs. Sinon, leur chair est délicieuse."
- Doktor Brauer, érudit de Nuln

Les farfadets sont des esprits de la nature chargés de protéger les forêts. Sous forme naturelle, ils ressemblent à une lueur éclatante, mais ils ont capables d'assumer de nombreuses apparences. Il existe autant d'espèces différentes qu'il y a d'arbres dans les forêts, chacune ayant des pouvoirs et une forme de prédilection. Certains se manifestent sous l'apparence de minuscules elfes montant des scarabées ou de tout petits chevaux squelettiques, alors que d'autres sont de beaux humanoïdes ailés ou des animaux des bois aux traits surnaturels.

Aux dires des intéressés

"Vous voulez me mettre dans un livre ? Et m'écraser entre deux pages comme on collectionne des plantes desséchées ? Essaye donc, grand homme, et je t'ouvrirai la gorge en un clin d'oeil."
- Dixielbell Coupe-beurre, farfadet
Source: Le Compagnon, WHJDR, p.116

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