Monologue d'un coeur caché

Ah ! Triste misère ! Vois belle Isha ou j’en suis,
devoir tromper un cœur et cacher une amie.
Mon devoir est sacré, mais sacré est le mal,
que l’on ne peut soumettre comme un animal.
J’irais la voir avant que le soleil ne se lève,
et je transformerais ses cauchemars en rêve.
Honte à moi de devoir faire souffrir un beau cœur,
défendre la forêt et apporter le malheur,
mais dans la tristesse, Naïthel sombre déjà,
elle à compris qu’Enarielle j’épouserais.
Je sais bien illustre Isha que quoi qu’il advienne
usurper mes sentiments, que cela ne tienne,
je sauverais tout ce que tu nous à donné.
Si la bataille qui s’annonce je veux gagner,
il me faut tous les grands esprits de la forêt.
Mais avant c’est un cœur que je dois conquérir
pour qu’un grand arbre nous aide à ne pas mourir.

Il se lève lentement comme possédé,

Elle sera toute seule au sommet du grand arbre
et pleurera sa douleur, dure comme le marbre.
Quand elle me verra elle me tournera le dos,
et puis, elle grimpera dans l’arbre encor plus haut.
Je la rejoindrais et dans mes bras la prendrai.

Il reprend ses esprits et semble à nouveau normal.

Pour ses visions, Isha je te remercierai.

Il saute par terre, prend la statue dans ses bras en s’imaginant que c’est Naïthel.

Naïthel, écoute bien ce que je te dis,
c’est là, dans mes bras que tu te trouve aujourd’hui
et je sais que tu ne penses point que je t’aime

Tournant la tête et à voix basse :

Il faudra bien que je lui prouve que je l’aime.

A Naïthel… du moins la statue,

Dans mes bras Enarielle souffrait comme toi,
de la mort de son père, alors ne penses pas
quand compatissant je l’aimais éperdument !

Tournant la tête et à voix basse :

Ses larmes cesseront et ses yeux brilleront,
au loin, les hardes de Cyanathair nous verrons.

A la statue,

Le fléau se verse déjà dans la forêt !
Coeddil dort encor, à toi de l’éveiller.
Depuis qu’avec Enarielle tu m’as surpris
mon cœur ne cesse de souffrir, maintenant il crie ;
ma belle et douce enchanteresse, chut, entend-le :
que dire de plus de ce qu’on ressent ? Je t’aime

Un cor retentit au loin.

Vite ! Je dois voir Naïthel, le cor a sonné
les ennemis approchent, c’est comme je le voulais.
Cloués par nos flèches et transpercés par nos lames,
leurs corps gîreont, il n’y aura aucune flamme,
Naïthel avec moi, et l’homme arbre éveillé.

Il s’agenouille humblement devant la statue d’Isha qui brille d’une douce aura.

Merci pour tout, Selathoi Arahain Isha !